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Aventures, voyages et découverte du patrimoine délaissé ou inaccessible à travers le monde.
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7 cimetières d’avions à l’abandon à travers le monde 5 Oct 11:22 PM (17 days ago)

Nom : 7 cimetières d’avions à l’abandon à travers le monde Année de visite : 2014 – 2025

 

Partout sur la planète, des carcasses d’avions reposent dans des lieux parfois inattendus : en plein désert, au cœur d’une jungle, sur une plage reculée ou même au milieu d’un champ. Ces géants de métal, autrefois symboles de vitesse et de modernité, se transforment avec le temps en vestiges insolites, intrigants et parfois même inquiétants. Leur abandon suscite curiosité et fascination, attirant les explorateurs urbains ou touristes et offrant des images spectaculaires. Dans cet article, nous vous emmenons à la découverte de 7 cimetières d’avions avec un ou plusieurs avions à l’abandon.

Les carcasses près de l’aérodrome – France

Il y a quelques années, j’avais pu découvrir plusieurs carcasses d’avions près d’un aérodrome. Parmi les modèles visibles, on retrouve notamment le Nord 2501, plus connu sous le nom de Noratlas et surnommé La Grise. Cet avion de transport militaire français, bimoteur bipoutre à ailes hautes, a longtemps servi au sein de l’Armée de l’air. À ses côtés repose également le légendaire F-4 Phantom II, conçu par McDonnell à partir de 1953. Véritable icône de l’aviation américaine du XXᵉ siècle, il a marqué plusieurs conflits et reste une référence dans l’histoire militaire. Plusieurs autres avions étaient aussi présent en plus ou moins bon état. Depuis ma visite, le site a été transformé en musée.

L’épave du DC-3 à Sólheimasandur – Islande

En novembre 1973, un DC-3 américain est contraint de se poser en urgence sur la plage noire de Sólheimasandur, dans le sud de l’Islande. Les sept membres d’équipage survivent miraculeusement, secourus une heure plus tard par l’US Navy. Les causes restent floues : panne de carburant ou moteurs gelés par le froid extrême. Depuis, la carcasse, est restée à sa place abîmée par les tempêtes et à proximité de la route 1, la route principale de l’Islande. Pendant plusieurs années, le site était assez confidentielle avant de devenir un lieu culte et photogénique, popularisé par le groupe Sigur Rós ou encore Justin Bieber. Aujourd’hui, l’avion attire voyageurs et photographes du monde entier.

Le cimetière d’avions de Bangkok – Thaïlande

Au cœur de Bangkok, coincé entre une route et des immeubles, se cache un lieu insolite. Un terrain vague où repose plusieurs carcasses d’avions de ligne, dont un impressionnant Boeing 747 de Thai Airways. L’histoire du site reste floue : certains évoquent la collection d’un riche passionné, d’autres de simples avions abandonnés après service. Lors de mon passage à Bangkok, je suis tombé par hasard sur ce lieu. Quelques street artiste étaient déjà passé par là, mais ce qui m’a étonné, c’est le nombre d’objets provenant de l’avion encore présent dans les carcasses. Assez étonnant de voir autant d’éléments alors que le site est accessible si facilement. Sûrement un des cimetières d’avions les plus insolites.

Le Douglas C-47 de la base aérienne de Zeljava – Croatie

À la frontière croate avec la Bosnie, l’ancienne base aérienne de Zeljava, autrefois la plus grande de l’ex-Yougoslavie, abrite un Douglas C-47 B laissé à l’abandon après la guerre de 1989-1995. Pendant longtemps caché par la végétation, l’avion était particulièrement photogénique. J’ai pris un peu trop de temps pour me rendre sur place et à mon passage en 2024, j’ai découvert l’avion recouvert d’autocollants avec un food truck à proximité ! Le lieu est devenu maintenant une attraction touristique, ce qui reste un bel hommage au lieu !

Le Thunderstreak belge – Belgique

En Belgique, plusieurs Republic F-84F Thunderstreak de l’armée de l’air ont terminé leur vie de service. Certains ont été mis à la casse, d’autres ont servi comme leurres ou ont fini dans des musées et monuments. Pour les explorateurs attentifs, quelques Thunderstreak restent abandonnés dans la nature, offrant un spectacle rare et photogénique. C’est la seule fois où j’ai pu découvrir ce bombardier américain, successeur du F-84G Thunderjet, avec un drapeau belge.

La base aérienne, un des cimetières d’avions à ciel ouvert le plus impressionnant – Ukraine

Autrefois un centre d’entraînement majeur pour les pilotes soviétiques, opérant sous la DOSAAF, l’organisation paramilitaire chargée de la formation des pilotes et membres d’équipage, cette base dispose de deux pistes de deux kilomètres chacune. On trouvait sur le site plus de 150 aéronefs, dont des Aero L-29 Delfin, des Antonov An-2, des Mil Mi-2, un Antonov An-24T et des PZL-104 Wilga. Après la dissolution de l’Union soviétique, le financement de la base a cessé, entraînant son abandon progressif. La première piste a été démantelée en 2000, et l’école de pilotage a cessé ses activités en 2001. Depuis, le site est à l’abandon, mais surveillé. On y trouve un grand nombre d’avions et hélicoptères à l’abandon. Si l’Ukraine vous intéresse, j’avais visité une autre base aérienne dont je parle dans cet article.

Le Douglas C-117D – Islande

Voici un Douglas C-117D, version navale du célèbre DC-3 ou « Dakota ». Bien que ses ailes, moteurs et hélices soient détachés, l’intérieur reste exceptionnellement préservé. Abandonné à l’aérodrome de Keflavik, il a finalement été donné au Musée folklorique de Hnjótur et est aujourd’hui devenu une attraction photogénique et éducative, où touristes et passionnés d’aviation peuvent explorer l’intérieur du cockpit et découvrir l’histoire de cet avion emblématique de la Seconde Guerre mondiale et des années d’après-guerre.

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Manoir de l’artiste : urbex entre art et bazar 29 Sep 11:56 PM (23 days ago)

Nom : Manoir de l’artiste : urbex entre art et bazar Année de visite : 2024

Le Manoir de l’Artiste, aujourd’hui figé dans le silence, est un lieu où le temps semble suspendu. Construit à l’aube du XXᵉ siècle, ce manoir était autrefois le symbole du raffinement et de la grandeur d’une dynastie industrielle. Son architecture unique et son ambiance fantomatique en font un terrain de jeu fascinant pour les amateurs d’exploration urbaine et d’histoire oubliée.

L’Histoire du manoir de l’artiste.

L’histoire du Manoir de l’Artiste est étroitement liée à une illustre dynastie de brasseurs français du XIXᵉ siècle. Pendant un temps, leur brasserie fut même la plus grande de France. Fidèle à ses racines, la famille entreprit de transformer son village natal en une véritable cité ouvrière modèle, dotée d’écoles, de logements sociaux, d’un réseau d’égouts moderne et d’un éclairage public — une vision progressiste pour l’époque. C’est dans ce contexte qu’un des membres de la famille, passionné d’art et de création, fit bâtir ce manoir somptueux. Un lieu de repos, d’inspiration et de solitude choisie, loin de l’agitation industrielle.

Mais les années passent, les affaires déclinent après la Première Guerre mondiale, et le manoir est peu à peu laissé à l’abandon. Il sera brièvement racheté par un particulier, mais les dégâts structurels, déjà importants, auront finalement raison de ce nouveau projet de vie. Aujourd’hui, le Manoir de l’Artiste trône encore au cœur du village, imposant et silencieux. Mais plus personne n’y habite. Le lieu est figé dans le temps.

Manoir de l’artiste : Urbex entre bazar et art

Dès l’extérieur, le Manoir de l’Artiste se dresse comme une silhouette figée dans le passé. Encerclé par une végétation sauvage, sa façade autrefois majestueuse est aujourd’hui marquée par les outrages du temps. Des vitres brisées laissent entrevoir l’intérieur sombre, tandis que les lierres grimpants s’approprient lentement les murs de pierre.

À l’intérieur, le spectacle est saisissant. Les fresques murales et les plafonds peints racontent encore les fastes d’antan, bien que rongés par l’humidité et la poussière. Dans le grand hall, un escalier monumental en pierre mène à une mezzanine à balustres. Cependant, des fissures béantes et la mousse rampant sur les murs témoignent de l’abandon progressif du manoir. Les pièces de vie, quant à elles, semblent figées dans un capharnaüm surréaliste. Canapés délavés, tableaux renversés, poupées énigmatiques et objets hétéroclites créent une atmosphère digne d’un décor de film post-apocalyptique. Dans le grand salon, une peinture imposante d’une femme assise se retrouve décliné à trois reprises. Peut-être la muse de l’artiste ?

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Zeche Twins : une mine abandonnée 17 Sep 3:18 PM (last month)

Nom : Zeche Twins : une des plus grosses exploitation minière d’Allemagne Année de visite : 2024

 

Derrière le nom de Zeche Twins se cache l’une des plus importantes exploitations minières de charbon de toute l’histoire industrielle européenne. Son activité s’étend sur plusieurs siècles, avec des premières mentions d’extraction datant de 1446. Pourtant, ce n’est qu’en 1887 que l’histoire moderne du site débute réellement, avec la structuration de l’exploitation autour de puits majeurs. Le site va alors connaître un développement fulgurant, jalonné par des innovations techniques et des investissements considérables.

Zeche Twins : les puits

Le puits 2, foncé en 1920, marque une première étape de modernisation. Suivi en 1924-25 par le puits 3, plus modeste en taille mais salué pour son esthétique architecturale, il sera classé au patrimoine industriel. Mais c’est avec le puits 4, inauguré en 1995, que Zeche Twins entre dans une nouvelle ère. Véritable colosse de 90 mètres de haut, ce puits ultra-moderne permettait la descente rapide de personnels et matériels à des vitesses impressionnantes (jusqu’à 65 km/h). Malheureusement, la fermeture est décidée dès 1997. En 2000, la production s’arrête définitivement, après seulement cinq années d’exploitation du puits 4. Sur les photos suivantes, on peut découvrir les restes de la recette du puits 2 et un culbuteur. De jolis vestiges !

Dans les bureaux

Un peu à l’écart, on trouve une partie administrative avec plusieurs bureaux. Je ne m’y attarde pas énormément, mais j’apprécie l’aspect de chaque pièce.

Zeche Twins : Les lavoirs

Parmi les installations emblématiques, le lavoir occupe une place stratégique. C’est ici que s’opérait l’étape cruciale du traitement du charbon, visant à en extraire les impuretés et à optimiser sa valeur énergétique avant expédition. Le site était notamment réputé pour l’usage d’un système de flottation à densité contrôlée, une technologie de pointe pour l’époque. Ce procédé ingénieux permettait de séparer le minerai riche du minerai pauvre, en jouant sur leur différence de densité. Le charbon brut était immergé dans de grandes cellules de flottation remplies de magnétite, un liquide dense qui facilite la séparation : les particules les plus légères — riches en charbon — flottaient à la surface, tandis que les éléments stériles, plus lourds, coulaient au fond.

Deux zones de ces lavoirs m’ont particulièrement marqué. La première est le Drew-Boy du lavoir des puits 2 et 3 : une impressionnante roue inclinée, véritable pièce maîtresse de l’installation, dont la mécanique imposante illustre la puissance industrielle de l’époque. La seconde est le système de flottation du lavoir associé au puits 4. Graphiquement spectaculaire, avec ses cellules alignées et sa conception moderne, il se distingue nettement de celui du lavoir warning.

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Les Thermes Roses : Un joyau oublié du patrimoine thermal français 2 Sep 12:52 AM (last month)

Nom : Les Thermes Roses : Un joyau oublié du patrimoine thermal français Année de visite : 2024

 

Les Thermes Roses, majestueux vestiges de l’âge d’or du thermalisme en France, suscitent encore aujourd’hui curiosité et fascination. Situé dans une ville thermale réputée, ce lieu chargé d’histoire témoigne d’un passé où bien-être et architecture élégante se mêlaient dans un cadre exceptionnel. Lors d’un passage dans la région, j’ai pris le temps d’aller découvrir ce lieu qui est à la fois remis en lumière par la mairie et la communauté urbex.

L’Histoire des Thermes Roses

Construit au début du XXᵉ siècle, les Thermes Roses ont vu le jour dans un contexte où le thermalisme était au sommet de sa popularité. Ce complexe thermal se distinguait par son architecture inspirée de l’Antiquité. Son immense atrium, ses colonnes majestueuses et ses cabines ornées de mosaïques en faisaient un haut lieu du bien-être.

Pendant plusieurs décennies, le site a accueilli des milliers de curistes venus profiter des bienfaits de ses eaux. Toutefois, avec le déclin progressif du thermalisme traditionnel, les Thermes Roses ont peu à peu perdu de leur superbe, jusqu’à leur fermeture définitive au début des années 2000.

Depuis leur fermeture, plusieurs projets de réhabilitation ont été évoqués. Certains investisseurs ont proposé d’en faire un hôtel de luxe ou un centre culturel, mais aucune initiative concrète n’a encore abouti. Le bâtiment, bien que toujours debout, reste fragile et soumis aux aléas du temps. Aujourd’hui, il est ouvert de temps en temps pour des événements comme les journées du patrimoine.

Visite express des thermes

Bien que désaffectés depuis plusieurs années, les Thermes Roses conservent encore une grande partie de leur cachet d’antan. Le point fort de la visite reste sans conteste le monumental hall d’accueil, où colonnes de marbre et décors raffinés témoignent du prestige passé du lieu. Tout au long du parcours, cette élégance architecturale se décline dans les couloirs et les différentes pièces, bien que l’ensemble soit relativement homogène. Les pièces se ressemblent beaucoup, et le célèbre hall d’accueil s’impose naturellement comme la pièce maîtresse du site. Photographier l’endroit pose un petit défi : il est difficile de trouver une composition vraiment originale, tant le lieu a déjà été capturé sous tous les angles. À quelques jours des Journées du Patrimoine, tout semble prêt : chaises prêtes à être installées, bouteilles disposées, objets mis en place… Le décor est en train de se mettre en scène pour le jour J. Je prends quelques clichés, puis je quitte les lieux en laissant derrière moi dans le silence ce vestige thermal.

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Centre d’opérations de défense aérienne de Kindsbach : visite d’une ancienne base de l’OTAN 13 Aug 11:51 PM (2 months ago)

Nom : Centre d’opérations de défense aérienne de Kindsbach : visite d’une ancienne base de l’OTAN Année de visite : 2024

 

Les grottes de Kindsbach, situées dans le paisible village de Kindsbach entre Kaiserslautern et Landstuhl en Rhénanie-Palatinat, Allemagne, renferment une histoire fascinante qui s’étend sur plusieurs décennies. Connues sous le nom de « Kindsbach Cave » ou « Bunker de Kindsbach », ces installations souterraines ont joué des rôles stratégiques majeurs, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide où le lieu était un centre d’opérations de défense aérienne de l’OTAN (SOC 3).

La création d’un bunker

L’origine des grottes remonte aux années 1920, lorsque la société Formsandwerke Ludwigshafen am Rhein, fondée par Wilhelm Würmell, acquiert un terrain à Kindsbach pour l’extraction de sable de moulage destiné aux fonderies. Le sable était transporté par téléphérique au-dessus de Kindsbach jusqu’aux voies ferrées, créant progressivement une formation en fosse sur le flanc de la colline.

En 1937, dans le cadre de la construction de la ligne Siegfried (Westwall), la Wehrmacht allemande réquisitionne une partie de ce terrain. Entre 1937 et 1940, une vaste installation de bunkers est construite à l’intérieur de la colline par la société Julius Berger AG (Berlin), avec des coûts de construction avoisinant 1,5 million de Reichsmarks. Initialement, cette installation servait de dépôt pour les munitions antiaériennes. En 1944, il est rapporté que le « Oberkommando West » (Haut Commandement de l’Ouest) s’y est installé. Par ailleurs, la partie orientale des tunnels (entrée 4) a été utilisée comme abri antiaérien pour la population civile durant les dernières années de la guerre.

Devenir du site de l’OTAN à Kindsbach pendant l’après guerre

Après la guerre, en 1945, l’installation est occupée par les troupes françaises et envisagée pour la destruction. Cependant, en raison de son importance pour l’approvisionnement en eau de Kindsbach, cette option est abandonnée, et le bunker continue d’être utilisé comme dépôt de munitions jusqu’en 1949. En 1951, dans le cadre du développement de la base aérienne de Ramstein, les forces américaines prennent possession de l’installation, la rénovent et l’étendent dans la partie ouest en améliorant les systèmes de climatisation et de chauffage, avec des coûts de construction d’environ 1,2 million de DM. Le 15 août 1954, l’US Air Force prend officiellement le contrôle de l’installation, l’utilisant comme centre de surveillance et de contrôle, notamment pour la base aérienne de Ramstein.

Au début des années 1960, l’installation est agrandie. Initialement, une extension à l’intérieur de la colline en direction de la Kreuzstraße était prévue, mais pour des raisons de coûts, deux avant-corps en béton armé, plus ou moins à l’épreuve des bombes, sont construits, recouverts de terre et camouflés. Même cette mesure moins coûteuse a entraîné des dépenses de 3,8 millions de DM. L’installation est alors classée comme « WAI Prime blast resistent » par la société Weidlinger & Associates en 1961.

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, cette importante installation de défense aérienne de l’OTAN est exploitée par environ 200 personnes. Dans les années 1980, certaines fonctions sont progressivement transférées vers une autre installation à Ruppertsweiler, ne laissant qu’une équipe de base à Kindsbach. Lors de grands exercices tels que les manœuvres REFORGER, l’installation de Kindsbach est pleinement opérationnelle. En 1984, le processus de désactivation commence, l’installation étant devenue trop petite et les coûts d’extension et de rénovation trop élevés pour une utilisation continue. Une partie des installations de télécommunications reste toutefois opérationnelle jusqu’au printemps 1984. Vers le début de 1986, l’installation de Kindsbach n’est plus utilisée qu’en parallèle avec celle de Ruppertsweiler.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, les grottes de Kindsbach, également appelées « Bunker de Kindsbach », s’étendent sur une superficie de 2,5 hectares. Désaffectées depuis 1993, elles sont désormais accessibles au public à travers des visites guidées. Certains indices, comme des éléments laissés dans certaines salles, suggèrent également que le site est utilisé pour des jeux de rôle grandeur nature. On retrouve aussi dans cette partie plusieurs affiches venant de la culture populaire ou quelques références à la série de jeux Fallout par exemple. Un des éléments qui revient régulièrement dans la base, c’est la présence de plusieurs fresques et d’images montrant des montagnes. Je n’ai pas trouvé d’informations à ce sujet, mais on peut imaginer qu’un des commandants de l’époque avait un intérêt pour le sujet.

Le lieu conserve une atmosphère brute et authentique. Bien que les infrastructures principales aient été retirées, aucune rénovation ou amélioration significative n’a été réalisée depuis sa fermeture. Une partie des grottes présente néanmoins des aménagements évoquant des mises en scène, probablement en lien avec les activités de jeux de rôle. En dépit de son aspect dépouillé, ce site chargé d’histoire demeure une véritable pépite pour les amateurs de lieux insolites et d’explorations souterraines.

Plus d’informations sur le lieu : https://www.geschichtsspuren.de/artikel/luftverteidigung/87-kindsbach-underground-facility-kindsbach-caves.html

Un autre site abandonné de l’OTAN en France : https://explorationurbaine.com/fort-de-guise/

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Voyage avec un bébé au Japon : retour d’expérience 27 Nov 2023 6:58 AM (last year)

Nom : Voyage avec un bébé au Japon : retour d’expérience Année de visite : Mai 2023

 

Après un premier passage au Japon en 2015, puis un deuxième en 2016, mon troisième fut finalement annulé en 2020 face à l’épidémie du covid 19. Deux ans plus tard, en octobre 2022, le Japon ouvre à nouveau ses portes. Cette fois-ci, le voyage ne se fera pas en solo, mais avec un bébé de 9 mois ! Mais alors, comment ça se passe le voyage avec un bébé au Japon ? Conseils, astuces, je réponds à plusieurs de vos questions pour pouvoir partir sereinement, car oui, c’est possible.

À noter que pour des raisons évidentes, il n’y aura aucune photo du bébé dans cet article

Pourquoi le Japon est une destination idéale pour voyager avec un bébé ?

Je pense qu’il n’y a pas meilleur destination pour voyager avec un bébé que le Japon. Au-delà de la propreté de chaque lieu, le pays dispose de nombreuses infrastructures pour les parents et bébés partout dans le pays. Et si la barrière de la langue peut sembler compliquer, cela n’empêche pas les japonais d’initier le contact grâce au bébé. Ayant trouvé que peu d’information pour savoir si c’était facile ou non de voyager avec un bébé au Japon, j’ai réalisé cet article pour donner confiance aux parents qui ont peur de se lancer et donner quelques informations que je ne trouvais pas sur internet.

Les infrastructures pour les parents

Lorsqu’on voyage avec un bébé, bien qu’on ait dans le sac à langer plusieurs affaires pour s’en occuper, c’est toujours bien de trouver des infrastructures pour pouvoir s’occuper s’occuper de lui sereinement. Au Japon, elles sont nombreuses ! Dans chaque centre commercial et dans de nombreux endroits en ville, vous trouverez des zones dédiées. Elles contiennent plusieurs tables à langer (2 à 5 selon la taille du lieu), des zones pour nourrir tranquillement son bébé et même des endroits discrets pour l’allaitement. Dans les gros centre commerciaux, ces zones sont parfois disponibles sur plusieurs étages. Quand il n’y en a pas, on trouve des petites structures en forme de grosse cabine qui permettent de s’occuper de son bébé dans une bulle coupé du brouhaha extérieur. Les toilettes publiques disposent aussi de simple table à langer, mais elles sont parfois ouvertes sur l’espace commun des sanitaires.

Si vous décidez de voyager en Shinkansen, de nombreuses rames disposeront d’un espace bébé. Celui-ci dispose d’un toilette, d’un porte bébé sécurisé et d’une table à langer. Ces espaces sont grand et toujours très propre. On peut trouver de nombreux porte bébé, comme sur la photo ci-dessous dans plusieurs sanitaires à côté d’un toilette partout dans le Japon. La plupart se trouve chez les femmes, mais j’en ai aperçu quelques-uns du côté des hommes.

Les transports

Pour nous déplacer facilement, nous avons opté pour le train avec le JR Pass. Nos déplacements se sont organisés sur 7 jours pour profiter intégralement du pass. Ensuite, nous avons juste pris un ticket entre Shin-Fuji et Tokyo et sommes restés sur la ville de Tokyo. Dans le train, tout est très spacieux et, comme dit plus haut, on trouve tout ce qu’il faut pour s’occuper du bébé (voir plus bas). Nous avons aussi loué une voiture à Shin-Fuji. Il est possible de louer un siège auto très sécurisé pour le bébé. Peu importe la compagnie, il y en avait toujours de proposé.

Les hébergements

Si je voyageais plutôt en auberge de jeunesse ou sous tente lors de mes premiers voyages, j’ai dû partir du côté des hôtels pour ce voyage ! Même si ce n’est pas indiqué, les hôtels ont souvent des lits bébés à disposition (voir même parfois des poussettes, comme à l’hôtel d’aéroport de Tokyo), il ne faut pas hésiter à le demander. Lors de notre voyage, nous avons pris deux types d’hôtels :

  • Les hôtels classiques avec, si on le pouvait, un onsen pour pouvoir profiter chacun son tour des sources chaudes quand le bébé s’endort le soir
  • Les ryokan qui sont des auberges japonaises traditionnelles. Parfois, elles disposent aussi d’onsen, mais surtout, elles ont un tatami qui permet à l’enfant de bouger sans soucis

Si vous partez tôt ou que vous arrivez tard à Tokyo via l’aéroport Tokyo Haneda, un hôtel est disponible dans le terminal. On y trouve tout le nécessaire (Poussettes, lit bébé, restaurants à proximité, onsen…).

 

Un onsen dans un hôtel à Kyoto

Un exemple de Ryokan avec vue sur le mont Fuji

La nourriture et les restaurants

Au Japon, on trouve l’essentiel. Les petits pots sont par contre beaucoup composé de purée de riz, ce qui différent de la base pomme de terre qu’on retrouve souvent chez nous côté purée. De notre côté, notre bébé a une allergie au protéine de lait de vache, nous avons fait le choix de prendre avec nous toute sa nourriture en valise (20kg de nourriture tout de même !) pour les 3 semaines de voyage. Il n’y a pas eu de soucis au moment de passer le douanes et ça nous a permis d’être sûr que rien ne contenait de trace de lait. Côté restaurant, de nombreux restaurants avaient à disposition des chaises hautes (pas top niveau sécurité par contre pour des bébés dynamiques) et parfois même un cadeau à la sortie. Si votre enfant pleure ou fait du bruit, cela n’est absolument pas un problème : c’est classique au Japon et tout le monde s’en moque.

Poussette ou portage ?

De notre côté, nous sommes partie avec deux moyens de portage : un porte bébé classique et un Mei Tai. Notre bébé était majoritairement dans le Mei Tai à l’avant ou à l’arrière pour les siestes. Globalement, nous ne regrettons pas ce choix. Les poussettes ne sont pas adaptés à toutes les visites et dans les grandes villes, elles sont compliquées à utiliser dans le métro. Même si le métro est plutôt adapté pour, les ascenseurs sont souvent qu’à un seul endroit des stations et il faut beaucoup marcher en sous-sol, puis en surface pour arriver au point qu’on souhaite. Par contre, ils sont assez grand et la priorité est accordée aux femmes enceintes, personnes en situations d’handicap et poussettes. Nous avons découvert un peu tard que certains centres commerciaux mettent à disposition gratuitement des poussettes. Une bonne choses si on souhaite s’y promener. C’est le cas dans le centre commercial de la Tokyo Sky Tree par exemple, mais aussi des plus petits.

Voyager au Japon avec un bébé : notre itinéraire

Voyager avec un bébé peut amener quelques concession en terme d’itinéraire. Nous avons fait le choix de nous concentrer sur 4 zones pour éviter trop de changement. Nous restions au minimum deux nuits dans un même endroit et avons privilégié l’hôtel de l’aéroport de Tokyo pour l’arrivée et le départ. Notre itinéraire était globalement le suivant : Tokyo (Arrivée), Nikko (2 nuits), Kyoto (4 nuits + passage à Nara), Fujiyoshida (2 nuits) et Tokyo (7 nuits).

Nikko

 

Située à quelques heures de Tokyo, la ville Nikko est facilement accessible en train. Le lieu est réputé pour son parc national et les temples qu’l abrite. Nous n’avons pas loué de voiture sur place, mais je recommande de le faire pour pouvoir sortir de la ville et explorer les alentours et le parc un peu plus en profondeur.

Kyoto

 

Kyoto est un passage intéressant pour visiter de nombreux temples. Personnellement, je n’aime pas spécialement la ville, mais un arrêt lors d’un premier passage au Japon me semble une bonne idée. C’est aussi ici qu’on trouve le temple Fushimi Inari-Taisha, un des plus connus du Japon.

Nara

 

Accessible en moins d’une heure depuis Osaka ou Kyoto, un jour sur place suffit largement pour voir les sites principaux de la ville. Près des temples, les soba de « Soba-dokoro Kitahara » sont très bons, mais il peut y avoir beaucoup d’attente tant le lieu est devenu populaire.

Autour du mont Fuji

 

Même si j’avais grimpé le mont Fuji en 2014, je ne l’avais jamais vu de loin ! 30% seulement de chance de le voir ! Après avoir eu du mal à l’apercevoir le matin première journée, nous avons pu finalement l’observer en fin d’après-midi et tôt le lendemain. Nous avons loués une voiture pendant 3 jours à la gare de Shin-Fuji (Chez Nissan) pour ensuite faire le tour du volcan en passant par Fujiyoshida.

Tokyo

 

Nous avons décidé d’éviter Osaka pour nous concentrer sur Tokyo. Le quartier d’Asakusa fut notre repaire pendant plusieurs jours. La nuit, nous avons pris une baby-sitter japonaise pour garder le bébé la nuit et profiter de Tokyo à deux. Pour cela, nous avons prévu une chambre avec deux pièces.

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Haut-fourneau U4 à Uckange : visite de l’ancienne usine de Lorfonte 9 Nov 2023 12:00 AM (last year)

Nom : Haut-fourneau U4 à Uckange : visite de l’ancienne usine sidérurgique de Lorfonte Année de visite : 2011 – 2020

 

En 1890, alors que le département de la Moselle est sous occupation allemande, les frères Stumm, des industriels allemands, s’installent à Uckange pour créer une usine de 4 hauts-fourneaux. Après plusieurs années de services et deux hauts-fourneaux ajoutés au site, la ville d’Uckange redevient française après la première guerre mondiale. L’usine se modernise et devient un site important de la région jusqu’en 1965, où l’activité commence à décliner. Après des arrêts et démolitions sur le site, celui-ci s’arrête définitivement le

Haut fourneau U4 : de la friche industrielle au musée

Arrêté en 1991, le U4 est le dernier des six hauts-fourneaux de l’usine sidérurgique d’Uckange. Laissé à l’état de friche pendant une dizaine d’année, il a été inscrit par le Ministère de la Culture à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 2001. Suite à ça, la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch fait son acquisition en 2005 et en fait un musée qui ouvrira ses portes en 2007. Bien qu’on ne puisse pas grimper dessus comme à Volklingen, on peut faire le tour du haut-fourneau et découvrir son planchée de coulée. Le soir, le monument s’illumine grâce à l’ouvre « Tous les Soleils » de Claude LEVEQUE. Toutes les informations pour visiter le lieu sur le site officiel. Le U4 est aussi présent dans de nombreuses séries comme les Sentinelles de Canal + avec la passage à l’usine Pierrefeu ou encore dans le film le Visiteur du futur.

La sous-station du Haut-Fourneau U4

Située à quelques mètres du U4, la sous-station est un petit bijou. Lorsque le projet de musée a été lancé, il y avait une ambition de créer un restaurant dans le bâtiment. Aujourd’hui, le projet semble totalement à l’arrêt, mais le lieu persiste et reste un des plus beaux vestiges des bâtiments annexes de Lorfonte.

L’atelier mécanique et les vestiaires

L’ancien bâtiment de réparation mécanique a gardé son utilité d’origine ! En effet, aujourd’hui encore, on l’utilise pour stocker le matériel du site et le réparer. Parmi les objets stocké, on retrouve un beau modèle réduit du haut-fourneau U4. Du côté de l’étage, c’est les vestiaires de l’usine qui sont encore présents. En 2019, une fresque de l’artiste Moser a été réalisé sur une partie des vestiaires. Elle reprend l’histoire du site.

Le bâtiment des compresseurs

On continue avec le bâtiment des compresseurs, le plus vide du site. A l’intérieur, on a néanmoins quelques vestiges comme un des compresseurs, le cadran HF2-HF3, un pont roulant et de la tuyauterie. Là aussi, un projet était prévu. Le lieu devait accueillir un pôle artisanal avec l’installation d’artisans brasseurs et d’un producteur de jus. Tout comme pour la sous-station, le projet semble pour le moment à l’arrêt.

Les chaudières du Haut-Fourneau U4

L’impressionnant bâtiment des chaudières est encore en bon état. Au nombre de 5, les chaudières permettaient d’alimenter la centrale électrique grâce au gaz des hauts-fourneaux. Ce bâtiment est directement relié à celui des soufflantes par une petite passerelle en hauteur.

Les soufflantes (Alienworks)

Le bâtiment des soufflantes est sûrement le plus réputé du site. Magnifique, il a été construit en 1920 à la modernisation de l’usine pour accueillir la centrale électrique, puis agrandit 30 ans plus tard pour installer les quatre turbos-soufflantes permettant de faire tourner les 4 hauts-fourneaux restants de l’usine de Lorfonte. Le détail qui fait la différence, c’est le double escalier de style Art-Déco qui permet d’atteindre l’ancienne salle de commande de la centrale.

Le lieu est aussi particulièrement connu par la communauté urbex sous le nom d’Alienworks. Ce nom vient d’un graffiti qui était présent au  niveau du double escalier (Effacé après 2012). Aujourd’hui, le lieu se visite facilement en demandant l’autorisation au parc ou avec les visites insolites réalisées régulièrement sur le site.

Autour du Haut-Fourneau U4

Un des points d’orgue du site, c’est le jardin des traces. Celui-ci se compose de trois ensembles faisant référence à au passé industriel du site en utilisant divers éléments venant de l’usine Lorfonte. Néanmoins, on trouvait il y a encore quelques années plusieurs traces de l’usine en dehors de celle-ci. A quelques pas, on avait le château d’eau situé à la sortie d’Uckange en direction de Thionville. Celui-ci est maintenant détruit comme les gazoduc qui partaient de l’usine. Voici quelques photos retraçant ces vues qui appartiennent maintenant au passé.

Le haut fourneau depuis le jardin des traces

L’ancien gazoduc qui reliait le U4 à la centrale de Richemont

Un reste du gazoduc maintenant présent au jardin des traces

Le haut fourneau vu depuis la Moselle

La passerelle qui permettait au gazoduc de traverser la Moselle (démantelée en mai 2011) et à droite l’ancien château d’eau près du U4

L’intérieur du bâtiment du château d’eau près du haut fourneau U4 à Uckange

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Aciérie de Gandrange : photos du bâtiment à l’abandon avant sa démolition 1 Sep 2023 12:25 AM (2 years ago)

Nom : Aciérie de Gandrange : photos du bâtiment à l’abandon avant sa démolition Année de visite : 2011 – 2023

 

Petit, je me souviens passer le soir sur la D8, rue de l’usine à Amnéville. Depuis la fenêtre de la voiture, je voyais le métal en fusion de la cuve briller dans la nuit. Cette image s’arrêta brusquement en 2009 à la fermeture définitive de l’usine. L’immense usine devient alors un paquebot vide en plein milieu de la ville. Quelques années plus tard, en 2011, lors de la fermeture de l’usine d’agglomération de Rombas, la vie industrielle de la vallée de l’Orne semble disparaître totalement avec deux immenses friches situés à quelques mètres l’une de l’autre. Depuis les friches de Rombas, j’observe le titan d’acier qu’est Gandrange et l’idée me vient de documenter au mieux la fin du lieu. Après plus d’une dizaine de visite du site appelé Forges de Vulcain par la communauté Urbex, voici plusieurs photos de ce patrimoine industriel disparu.

Une aciérie mal conçue

L’idée de construire l’aciérie de Gandrange a émergé lors de la création de Sacilor dans les années 60. À sa construction, ses dimensions étaient hors normes : 430 mètres de longueur et 150 mètres de largeur. Les enjeux industriels étaient colossaux, mais rapidement, plusieurs erreurs commises lors de la conception démesurée du site ont fait surface. Les coûts engendrés par l’équipement étaient élevés, et le matériel utilisé s’est avéré peu fiable. De plus, les dépenses pour prévenir la corrosion ont ajouté des coûts significatifs. Plus tard, la mise en place de groupes de générateurs très onéreux s’est révélée nécessaire pour maintenir l’aciérie en activité.

L’ensemble de ces mauvais choix a conduit à ce que cette immense structure en acier n’ait jamais été véritablement rentable. En 1999, Arcelor, le groupe qui détenait alors l’aciérie, a trouvé un moyen de s’en débarrasser en la cédant pour un franc symbolique à Mittal. Malgré cela, l’usine n’a toujours pas réussi à devenir rentable. En 2009, son activité a pris fin, faisant de l’aciérie un symbole supplémentaire de la déchéance de l’industrie sidérurgique en Moselle.

Découverte de l’Aciérie de Gandrange quelques années après sa fermeture

Un matin, j’ai finalement réussi à entrer dans l’aciérie. J’ai été immédiatement surpris par la hauteur de cette cathédrale de fer. Le site était déjà vidé de ses occupants depuis deux ans, pourtant il me semblait qu’ils étaient partis la veille. Les casiers contenaient quelques affaires laissées par les anciens ouvriers : des photos, des vêtements et surtout des souvenirs. Sur les tables des nombreuses salles de machines, les documents posés sur place sont le signe de la brutalité de l’arrêt de l’aciérie. Les objectifs inscrits sur les tableaux ne pourront plus jamais être atteints.

Rez-de-chaussée

Dans les étages

J’ai la chance d’explorer des lieux difficiles d’accès depuis plusieurs années. On ne sait jamais vraiment qui est passé avant nous depuis la fermeture d’un lieu, mais ici, je suis sûr d’être le premier à avoir atteint les hauteurs de l’aciérie après sa fermeture. J’ai compris cela quand j’ai posé le pied sur le tas impressionnant de poussière situé sur les passerelles supérieures. Mon pied s’enfonçait profondément dans la poussière, et j’étais le premier à y laisser ma trace. Un souvenir que je chéris pour ce lieu que j’ai visité des dizaines de fois. Mon père ayant travaillé ici, visiter cet endroit a également été une expérience un peu particulière.

Les salles de commandes

Les hauteurs

2012

2014

2021

2012

2021

Sur le toit

Extérieurs et bâtiments annexes

Aciérie de Gandrange : la longue agonie

Fermé en 2009, les travaux de démantèlement ont mis beaucoup de temps à démarrer. Néanmoins, petit à petit, le géant de fer a commencé à se dévoiler, puis à se vider progressivement. C’est finalement le 31 août 2023, à 19h25, que le bâtiment est tombé avec un tirage de câble. Le secret a été bien préservé pour éviter tout rassemblement autour du site. Ainsi, la fin de l’été a finalement emporté le plus gros vestige industriel de la vallée de l’Orne, marquant le début d’un autre compte à rebours, celui d’un site situé à quelques kilomètres dans la vallée de la Fensch, celui d’Hayange Patural.

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Visite d’un ancien bunker abandonné en Allemagne 8 Aug 2023 2:28 AM (2 years ago)

Nom : Visite d’un ancien bunker abandonné en Allemagne  Année de visite : 2023

 

Au fil des années, j’ai eu l’occasion de visiter de nombreux anciens ouvrages militaires abandonnés à travers le monde. Parmi ces structures, ce sont les bunkers qui suscitent le plus mon intérêt lors de mes explorations. Que ce soit en France, en découvrant des bunkers tels que le bunker de la Gare de l’Est ou des anciennes base de l’Otan ou en Europe avec, par exemple, le bunker de Ligatne, j’apprécie de constater les variations au niveau de l’architecture et de la structure de ces lieux souterrains. Pourtant frontalier, je n’avais jamais eu l’occasion de découvrir un bunker abandonné en Allemagne, c’est maintenant chose faite avec celui-ci.

Entrée dans le bunker abandonné en Allemagne

En descendant quelques marches, l’entrée du bunker se révèle. Plusieurs portes blindées sont présentes, ainsi qu’une salle comprenant une douche de décontamination. Dans l’ensemble, l’état du lieu est remarquable, malgré le fait que le bunker soit totalement ouvert aux quatre vent. Je ne sais pas si c’est rare pour ce type de bunkers, mais même si plusieurs d’entre eux ont été transformés en musées, il est important de noter que de nombreux ouvrages bien conservés sont dispersés à travers le pays.

Direction les machines !

Après avoir franchi le sas d’entrée et parcouru quelques couloirs, la zone principale du bunker se dévoile. Deux parties distinctes sont apparentes. La première englobe la section des machines. Les installations sont encore en bon état et peu de graffitis sont présents. Les salles se succèdent et peu d’entre elles sont vides, bien qu’il manque quelques éléments.

La salle de commande du bunker abandonné en Allemagne

En réalité, je ne suis pas certain de la fonction de cette pièce. Était-elle destinée à maintenir le réseau téléphonique en cas d’attaque ? C’est ce que je présume à première vue, mais faute de documentation sur l’ouvrage, je ne peux malheureusement pas le confirmer.

Suivez le guide

Contrairement aux abris ou aux bunkers que j’ai eu l’occasion de visiter, cet ouvrage allemand possède un élément relativement répandu dans le pays : de longues lignes fluorescentes visibles. Chaque mur est doté d’une bande fluorescente. Celles-ci absorbent la lumière et en cas de coupure de courant, elles émettent une lueur vive permettant de se déplacer aisément dans le lieu.

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L’école d’aviation abandonnée : entre fresques et avions 1 Jul 2023 5:43 AM (2 years ago)

Nom : L’école d’aviation abandonnée  Année de visite : 2021

 

Cette école d’aviation abandonnée dispose de deux différents site. Le premier est une école d’aviation et le second un aérodrome.  Entre 1956 et 1969, on, trouvé ici le  VAUTC – le Vovchan Aviation and Technical Center du DTSAAF. Ce centre permettait la formations d’aviateurs. Il change de nom en 1969 pour devenir VAUL lors du transfert de la TSOLTSH (Central United Flight Technical School) dans la ville. L’histoire du lieu s’arrête en 1991 à la chute de l’union soviétique. Les bâtiments et l’aérodrome sont alors plus ou moins abandonnés et le terrain reste un terrain militaire jusqu’à 2013. Depuis 1991, les avions n’ont pas bougés du terrain.

Les bâtiments de l’école d’aviation abandonnée

Les bâtiments de l’école d’aviation sont situés en dehors du site de l’aérodrome. On trouve aujourd’hui des bâtiments très vides. Rien n’est resté si ce n’est les traces sur les murs. On trouve de nombreuses mosaïques et dessins dans la plupart des pièces du bâtiments. En tout, une vingtaine de fresques qui propose des visuels liés à l’aviation, mais aussi beaucoup de propagande militaire. Un véritable petit trésor qui se trouve dans un bâtiment qui ne paie pas de mine et où on ne pense rien trouver à première vue.

Les véhicules de l’aérodrome

Du côté de l’aérodrome, on peut trouver trois types de véhicules aériens différents. Le premier, c’est des hélicoptères Mi-2 développés par M. L. Mile OKB au début des années 1960. Ce sont de spetits hélicoptères transport léger et de conception soviétique. Produit en Pologne de 1965 à 1985 à plus de 7000 exemplaires, les véhicules présents sur ce site, sont évidemment en incapacité de voler. Situé à quelques mètres de ces modèles, on trouve aussi une poignée d’Antonov An-2, le plus gros biplan monomoteur au monde, qui a eu à travers le globe des rôles variés allant du transport de passagers, au travail agricole en passant par des missions de lutte contre les incendies et bien d’autres tâches.

L’avion le plus représenté de la zone est l’Aero L-29 Delfin. On compte plus d’une dizaine de véhicule sur le terrain. Sa présence est lié à un appel d’offre remporté contre le TS-11 Iskra polonais et le Yak-30 soviétique. On compte plus de 3 600 avions L-29 construits et utilisés par toutes les forces aériennes du Pacte de Varsovie et d’URSS. Si le modèle est bien présent sur la base, il se retrouve aussi dans d’autres aérodrome militaire à l’abandon dans l’ensemble du pays. Bien qu’il soit ici des carcasses vides, on peut reconnaître sans problème l’avion qui reste tout de même plutôt bien conservé après plus de 20 d’abandon et pillage.

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