Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis. — Saint-Exupéry
Dans le monde du catch, on a toujours eu affaire à des histoires de famille. Le clan Mc Mahon, la récente Legacy, les nombreux Samoans n’en sont que quelques exemples. Mais le symbole restera tout de même la Hart foundation qui en est à sa troisième génération. Les catcheurs font des catcheurs c’est bien connu.
Voyant les choses en grand, Stu et Helen Hart fabriquent donc dans les années 1950 et 1960 une belle portée de douze enfants. Excepté un intrus devenu pompier (ce qui serait pourtant un bon gimmick), tous auront un lien avec le catch. Les sept autres garçons seront sur le ring, les filles épouseront des lutteurs. Ainsi soit-il. Evidemment, ces couples produiront à leurs tours des futurs catcheurs comme DH Smith, fils du regretté British Bulldog et de Diana Hart, qu’on devrait bientôt voir faire des galipettes à la WWE. Chez les Hart, le catch ne se passe donc pas que sur le ring mais également dans la chambre à coucher. Et on préfère ne pas imaginer quelle pose du Kamasutra a donné naissance au starpshooter, véritable marque de fabrique de la famille.
Dans toute cette tripotée de gamins, deux arriveront à atteindre les spotlights de la WWF. Bret et Owen. Les Abel et Caïn canadiens. Le destin tragique d’Owen nous a traumatisés dans notre prime enfance, c’est pourquoi nous lui consacrons cet hommage détaillé.
Owen Hart est le plus jeune de la famille. Sa voie est donc toute tracée, et il arrive rapidos à la WWE (les longues études couronnées par une remise de diplômes à Harvard n’ont jamais été réellement envisagées). A ses débuts, il tente d’imposer un personnage, « The blue blazer » mais celui-ci ne convainc pas Vince Mc Mahon, entrevu baillant aux corneilles devant ce super héros qui semble avoir piqué l’attirail de Ric Flair et inspiré le style vestimentaire du futur Rey Mysterio.

Les débuts sont difficiles, les tentatives de lancer des tag teams avec Jim Neidhart (beau-frère) ou avec le rigolard Koko B. Ware tournent court, avec un seul pay per view chaque fois. Owen se blessera lors du Royal Rumble 1993 (où il ne tiendra que cinq minutes avant de se faire envoyer balader par Yokozuna) et se fera envoyer en ligue de développement. Sympa comme début dans la vie, on en connaît qui ont sombré dans la drogue pour moins que ça. Mais le garçon a du sang bleu et de la ressource.
Son retour aura lieu lors des Survivor Series de la même année, lors d’un match entre les Hart (Bret, Bruce, Keith et donc Owen) et Shawn Michaels accompagné de 3 « chevaliers ». Owen s’en sortira de fort belle manière, brillant d’autant plus qu’il est accompagné d’un Bret souffrant du genou et de deux frangins inutiles. Il éliminera deux adversaires avant de céder sur une prise de soumission du Heartbreak Kid. Il accuse dans un premier temps son frère de lâcheté et lui demande un match un contre un, que Bret refuse. On enterre provisoirement la hache de guerre, mais ce n’est que partie remise.
Quelques semaines plus tard, Bret et Owen lutteront ensemble contre les Quebecers pour le titre par équipes au Royal Rumble 1994. Seulement le genou de Bret subit un choc qui obligera l’arbitre à stopper le match. Owen enrage et s’en prend à son frère qu’il juge responsable de la défaite. C’est ce heel turn d’Owen qui le pushera vers le devant de la scène (un peu comme Eric Besson). Il défiera Bret après que ce dernier eut gagné le Royal Rumble, conjointement avec Lex Luger, alors qu’on l’avait quitté quelques minutes auparavant se tordant de douleur sur le ring. Owen, qui s’était fait envoyer par dessus la troisième corde par le « not yet big Daddy cool » Diesel au bout de quelques minutes, est dévoré de jalousie !
La WWF a donc l’idée de faire d’Owen le frère narcissique et jaloux de sa tête de gondole. Bret est peut être trop lisse, après tout, et Owen, qui a plus de charisme que les beaux-frères Davey Boy Smith ou Jim Niedhart réunis, a tout pour faire un heel crédible. La storyline actuelle entre Jeff & Matt Hardy aurait pu atteindre ce niveau mais l’oeil torve de Matt et la paralysie oratoire de Jeff ne le permettront sûrement pas. Le premier match entre Owen et Bret survient lors de Wrestlemania X. Rappel de la situation : le vainqueur du Royal Rumble doit affronter le champion (Yokozuna) lors de ce pay per view. Or il y a deux vainqueurs du Rumble, puisque Bret et Luger, les deux derniers hommes dans le ring, ont basculé par-dessus la troisième corde au même moment… Il y aura donc deux matchs, suite à un tirage au sort. Afin de ne pas pénaliser le vainqueur du toss, qui se cognera Yokozuna, le perdant débutera le show contre Owen Hart ou Crush. Bret perd le toss et affronte son frère. Le match sera intense. Owen sortira vainqueur du duel fratricide au bout de 20 bonnes minutes d’enchaînement de Sharpshooters (prise ridicule des Hart ou l’on s’assoit sur le cul de son adversaire en s’appuyant sur les jambes, jusqu’à ce qu’il demande grâce) et de blessure simulée au genou. Malgré cette défaite inaugurale, Bret remportera dans la foulée la ceinture de champion face a Yokozuna, qui avait précédemment écrabouillé le bodybuildé Lex Luger. C’est donc à la fois à son frangin et au champion qu’Owen s’en prend désormais.
Au King of the Ring, Owen remporte le tournoi en éliminant Doink le clown, Tatanka, le 123 Kid et en finale Razor Ramon, avec l’aide du beau-frère Jim, qui participera avant à la défaite par disqualification de Bret Hart face a Diesel. Owen se baptisera King Of Harts et dénigrera son frère lors de son « discours d’intronisation » : « gnagnagna, Bret mange ses crottes de nez et celles des autres, je suis le meilleur et le chouchou de ma famille, mon frère se tape ma soeur et l’a mise enceinte d’un raton laveur » (on cite de mémoire)… Bref, un recueil de poésie baroque.

La feud se règlera, car il faut bien en finir, par un match en cage à «SummerSlam» pour le titre de champion. Il faut que vous regardiez ça, c’est épique à souhait avec les participations du British Bulldog et de Jim Neidhart. Caïn triomphe d’Abel, qui se vengera sur le beau-frère Davey Boy avec l’aide de Jim, puis les deux s’en prendront à Bret avant que le reste de la smala n’intervienne.
La feud familiale n’en reste pas là. Aux Survivor Series, Owen et Davey Boy Smith s’affrontent à deux reprises. Tout d’abord lors d’un 5 vs 5, Faces (Razor Ramon, 123 Kid, The Headshrinkers, DB Smith) vs Heels (Diesel, Shawn Michaels, Jeff Jarrett, Jim Neidhart, Owen Hart) marqué par la domination de Diesel, qui encaisse un Sweet chin music involontaire de la part de Michaels, et une poursuite à la Satanas et Diabolo où Michaels est la proie de Diesel, que ses coéquipiers tentent vainement de stopper. Les Heels seront éliminés par décompte de l’arbitre. Ensuite, Owen et Davey Boy seront chacun dans un camp lors du « soumission match » pour le titre de World Wrestling Champion entre Bob Backlund et Bret Hart. Bret est également accompagné des parents, Stu et Helen. Lors du match, le British Bulldog (c’est lui, hein, Davey Boy Smith, au cas où vous seriez confus) est KO, Bret Hart est distrait et se retrouve soumis a la prise de Backlund, « the crossface chickenwing » (le nom le plus terrifiant de l’histoire des prises de soumission). Machiavélique, Owen supplie ses parents de stopper les souffrances de son frère en le faisant abandonner. Maman est gentille et aimante, croit à la réconciliation familiale et jette l’éponge. Backlund récupère le titre, Bret chiale. Owen est heureux et célèbre la défaite de son frère, maman l’a dans l’os.

Owen et Jim relanceront une Tag team qui sera vite abandonnée suite à une défaite face à Bret et Davey Boy. Le dernier clou dans le cercueil sera l’élimination au premier tour du tournoi par équipes contre les Headshrinkers Fatu & Sionne (des sauvages joyeux). Owen, dont il faut saluer la persévérance, n’en reste pas là. Il interviendra encore à plusieurs reprises dans les matchs de Bret, si bien que chaque fois que celui-ci est dans le ring, la menace de l’arrivée d’Owen plane dans l’air…
Mais toutes les bonnes choses ne durent qu’un temps. La feud Owen / Bret dure depuis un bail et les challengers pour les ceintures sont nombreux. Il faut leur faire un peu de place sous les spotlights. La WWF imagine alors qu’Owen va se présenter avec un partenaire mystère pour la conquête du titre par équipes, détenu par les Smokin’Gunns (deux rednecks torse nu, en jean et santiags, qui s’appellent Bart Gunn et Billy Gunn ; ils font semblant de tirer au pistolet de souffler sur la fumée). Qui sera l’homme mystère ? Encore une fois Jim Neidhart, l’éternel beau-frère ? Non, cette fois on aura droit à une star réputée mais un peu délaissé depuis un casket match perdu face à l’Undertaker. Oui, le partenaire d’Owen sera nul autre que l’ancien champion Yokozuna! Le match en question aura lieu lors du onzième WrestleMania et tournera en faveur des challengers… bon, en même temps, c’était un peu logique après une si longue attente.

Les Smokin’ ont droit a un rematch lors du premier «in your House» mais ne tiendront que cinq petites minutes. Le couple Owen-Yoko fonctionne bien, la vitesse du premier et la puissance du second formant un combo dévastateur. Owen est aux anges et ça va durer quelques mois glorieux, constellés de victoires. Les deux hommes finissent par être confrontés au duo Diesel – Shawn Michaels, respectivement World et Intercontinental Champion. Tous les titres sont en jeu dans ce match ! Malheureusement pour leurs espoirs de gloire, Diesel éclatera Owen avec sa Jacknife Powerbomb. Owen et Yoko récupèrent cependant leurs ceintures le lendemain, quand leur avocat déclare qu’il y a litige (à se demander ce qu’il traficotait à la signature du contrat). Ils remettent leur titre en jeu face aux Smokin’Gunns le soir même … et se feront battre. Du coup, leur équipe se sépare. Owen recule alors au second plan. Il passera un petit moment dans ce qu’on appelle dans le jargon le « qu’est ce qu’on peut bien te donner à faire, mon petit gars », les arrivées de Triple H, Savio Vega, Henry Goodwinn et autres Goldust lui laissant de moins en moins de place dans les storylines — un peu ce qui arrive à CM Punk en 2009 : un push sensible suivi d’un retour progressif en midcard.
Après un Royal Rumble 96 correct, Owen se réconciliera avec le British Bulldog. Ils formeront un duo qui ne résistera pas aux Godwinns lors du tournoi par équipes mais battent lors du 7e «in your House» Jake Roberts et Ahmed Johnson… Bon, tout ça reste très léger, rien de convaincant, faut pas se leurrer, les deux hommes ne sont plus les maint eventers d’il y a un an. Ils gagneront toutefois le titre face aux immortels Smoking et le défendront face à plusieurs challengers, dont un faux duo Diesel – Razor Ramon (les orignaux étant partis à la WCW), puis Doug Furnas & Phil Lafon lors du treizième «in your House», et enfin Mankind et Vader à «WrestleMania».
A cette époque, le gros buzz du moment, c’est le heelturn de Bret face au nouveau chouchou Steve Austin, et la reformation de la Hart Foundation (avec donc Bret, Owen, le Bulldog et également Jim Neidhart et Brian Pillman) qui se battra contre… les Américains.

C’esrt la grande époque du Canada vs USA (longtemps avant le film South Park), via la feud Austin-Hart qui perdure. Le duo Owen-Davey Boy affronte lors du 14e In Your House l’effrayante Legion of Doom. Bret Hart viendra au secours de sa famille en s’en prenant directement à l’arbitre. Quelques jours plus tard, Owen Hart remportera son premier titre individuel en battant le futur The Rock lors d’une émission hebdomadaire, où Owen attaquera également le champion poids lourd l’Undertaker lors d’un duel opposant celui-ci au champion européen, le Bulldog. La Hart Foundation interviendra massivement lors du pay per view suivant en s’attaquant conjointement au Deadman et à Austin (ce dernier n’aimant aucun des Canadiens, comme le montre sa fameuse irruption ce au domicile de Pillman ou la séquence où il menaça Neidhart avec une hache) et la feud atteindra son apogée lors du seizième In your House, tenu à Calgary. Le maint event étant la confrontation tant attendue entre les 5 catcheurs de la Hart Foundation et une équipe composée d’Austin, Goldust, Shamrock et The Legion of Doom. Match tenace qui verra la victoire des Canadiens (un peu logique étant donné que ça se passe là bas). Toute la famille monta sur le ring après avoir menotté Austin !
Des semaines plus tard, ce dernier challenge Owen Hart pour la ceinture Intercontinental mais ce dernier ajoute une petite condition en nota bene, le genre de ligne en bas d’un contrat d’assurance qu’on ne lit jamais. Si Austinchou perd, il devra embrasser les fesses du vilain Owen. Match assez important pour la carrière de Stone Cold, vu que suite à une manœuvre légèrement ratée, il se blessera au cou, ce l’handicapera pour le reste de sa carrière. La WWF, jamais avare de bonnes idées, fera porter à Owen un t-shirt « Owen 3:16/I Just Broke Your Neck ». On n’a pas dit que c’était drôle. La mort de Pillman entraînera la fin de la Hart Foundation et Owen se retrouvera seul à affronter Austin. Quelques heures avant leur combat, Owen remportera le tournoi pour la ceinture intercontinentale, laissée vacante par un Stone Cold blessé — avec l’aide de ce dernier d’ailleurs, qui déclarera plus tard qu’il préfère re-fesser Owen que d’affronter un autre gars. Evénement qui arrivera lors des Survivor Series de 1997 à Montréal, restées dans l’Histoire pour le fameux Screwjob : Bret Hart se fait niquer par Michaels et la WWF, à la suite de quoi Bret, Davey Boy et Jim Neidhart quitteront également la WWF. Owen est donc esseulé et pas vraiment dans le coeur de Vince Mc Mahon, qui attend patiemment la fin de son contrat. Owen qui se verra toutefois proposer quelques petits plans comme une agression sur le Heartbreak Kid et feudera avec Triple H pour le titre European, qu’il ne gagnera pas, mais il obtiendra quand même un titre de champion par équipe avec Jeff Jarrett.
Owen quittera prétendument la WWF après avoir soi-disant blessé Dan Severn sur un mauvais piledriver. Et c’est ainsi que revient le Blue Blazer! La WWF jouera sur son identité, les gens se souviennent vaguement du personnage du début de la décennie. Qui se cache derrière le masque ? Jeff Jarrett, le revenant Koko B. Ware, Pedro le coati ? Ce personnage masqué symbolise les maigres tentatives d’intéresser la foule avec autre chose que Steve Austin, Mankind, Kane et la D-Generation X et de donner au public plus de trois combats durant l’Attitude Era. Owen, tenant d’un catch plus distrayant à l’ancienne, semblait moyennement enclin à jouer le jeu de l’Attitude et à contribuer à une évolution de la WWF vers plus de sérieux et de glauque. Epoux aimant, père de deux enfants en bas âge, il refusa une storyline dans laquelle il aurait dû passer pour l’amant de Debra, la manageuse de son comparse du moment, Jeff Jarrett (il lui aurait dit à ce propos « j’en ai marre Jeff, j’arrête »).
Malheureusement, la fin sera tragique. Le 23 mai 1999, alors qu’il devait lutter pour le titre intercontinental détenu par le Godfather en arrivant du plafond, accroché à une corde, il chute de 24 mètres suite à un problème intervenu dans le mécanisme. Tout catcheur qu’il soit, ça fait haut. Owen décèdera à l’hôpital de Kansas City. Né dans le catch, éduqué dans le catch, Owen aura vécu dans le catch. Sa mort ne pouvait que se passer dans le ring, Molière-style. Un émouvant hommage lui sera rendu à Raw, rebaptisé pour l’occasion Raw is Owen où Mark Henry lira un poème et Jeff Jarrett vaincra le Godfather pour le titre que devait obtenir Owen. Mais la WWF n’en sera pas quitte, et après un procès bien tendu, sera condamnée à verser à la famille Hart 18 millions de dollars. Ceux-ci seront distribués aux membres de la smala, qui les dépenseront pour acheter des maisons, des lits et des draps et concevoir des nuées de futurs catcheurs. L’histoire continue.

Article originalement publié le 27 mars 2009.
« Peut-être qu’un jour, on découvrira que la bêtise n’est rien d’autre qu’un virus. » — Jacques Sternberg
Sale temps pour la WWE et le catch en général. La planète fait face à l’un des heels les plus fourbes et les plus menaçants qu’elle a croisé dans son histoire : un virus. La compagnie de notre Chairman préférée en est réduite à tourner ses shows hebdomadaires sans public dans son Performance Center, ce qui a eu pour conséquence de nous offrir le WrestleMania le plus particulier de l’histoire du show.
Dans ce nouveau Gros Oui / Grognon, on oppose notre Jean-Pierre Bacri maison Latrell et le disciple de la vipère Wrestlemaniac et on s’interroge sur la légitimité qu’a la WWE à poursuivre ses activité quand tout ou presque est à l’arrêt, si les récents licenciement ne viennent pas de libérer d’un poids son roster ou si Vince McMahon va tirer des leçons de cette période qui ne ressemble à rien de ce qu’on pouvait imaginer.
Il est aussi question dans ce numéro du règne de champion Universal de Braun Strowman un peu sorti de nulle part, et du retour de Charlotte Flair dans la classe des débutantes.

Latrell: Gros oui
Le risque zéro n’existe pas alors la distanciation sociale mêlé a du catch et le huis clos, c’est quand même ultra déstabilisant pour les téléspectateurs. La NBA, par exemple, a arrêté sa saison dès que Rudy Gobert a été déclaré positif et galère sur le meilleur moyen sanitaire de la reprendre.
Wrestlemaniac: Grognon
On commence tout de suite par la question qui fâche ! Je réponds grognon pour éviter d’écrire quelque chose dans le style « gros je sais pas », mais en réalité je suis très partagé. Du pur point de vue business, il est évident qu’il est préférable pour la WWE de ne pas s’arrêter. Cependant le plus important est l’aspect santé. De ce côté là, l’avenir donnera raison ou pas à la WWE, selon qu’il y aura ou non des cas graves de COVID-19 détectés chez ses employés. En attendant, je ne vais pas juger la WWE.
Si ne serait-ce qu’un cas grave de COVID-19 apparaît, ils se retrouveront très probablement avec un procès destructeur en terme d’image à gérer. Dans ce genre de situation, le patron doit évaluer les risques de chaque option (arrêt ou pas arrêt), faire un choix et l’assumer. Vince à fait le choix qui lui correspond, il en a le droit mais il devra en assumer la responsabilité si ça se passe mal.

Latrell: Gros oui
Trop de stars, évidemment et surtout employés pour les house-shows. Et peut on vraiment se plaindre de ne plus voir Pico et Deprimo dans un de leurs gimmicks datés. Mais bon, ça sent surtout le gros coup de com, parce que les autres années, on en riait plutôt de savoir qui avait son bon de sortie… Et puis, Il y a peu de chance qu’ils finissent derrière la caisse d’un Wallmart… Quoique, le Big Show dans sa série Netflix devient agent immobilier.
Wrestlemaniac: Gros oui
J’avais pensé répondre Grognon dans un premier temps et puis je suis allé regarder la liste du roster de la WWE. Il y a encore de quoi faire…
En faisant quelques transferts, il est possible d’avoir au moins vingt-cinq superstars masculines et quinze féminines par émission. Donc il n’apparaît pas nécessaire de reprendre celles dont le contrat a été rompus. Pas du point de vu quantitatif en tout cas.
Après si certains pensent que Rusev, Gallows et Anderson peuvent apporter un plus qualitatif, alors pourquoi pas les reprendre. Toutefois soyons honnêtes, on peut trouver que c’est un gâchis de se séparer de ces trois là, mais on ne va pas les regretter plus que ça.

Wrestlemaniac: Gros oui
Il y a toujours des leçons à tirer d’une situation aussi exceptionnelle. D’ailleurs en écoutant un podcast de Jim Cornette, j’ai appris que la WWE essaie déjà d’en tirer des leçons en réalisant des sondages auprès des abonnés du Network. Avec des questions du type « souhaiteriez-vous voir plus de matchs comme celui entre l’Undertaker et AJ Styles à WrestleMania » ? Ça c’est pour le côté créatif.
Pour le fonctionnement, j’imagine qu’il y a aussi beaucoup de choses à analyser. Ceci-dit, je vois mal comment la WWE pourrait être encore mieux organisée qu’elle ne l’est déjà aujourd’hui. Elle a son Performance Center pour enregistrer des shows télé à moindre coût et le type de contrat qu’elle fait signer à ses Superstars lui permet malheureusement de faire quasiment ce qu’elle veut.
Latrell: Grognon
Il n’en a rien à branler. Il ne tirera jamais des leçons de ce qu’il fait. Son pote est un mec qui conseille de boire de la javel par l’anus, ne l’oublions pas.

Wrestlemaniac: Gros oui
Ce n’est pas un si gros oui que ça, mais puisqu’il faut faire un choix je vais me montrer optimiste. Braun Strowman n’est pas le meilleur catcheur de tous les temps, mais dans le type monster big man il est pas mal. Dans le ring il est assez rapide pour quelqu’un de son gabarit et peut donner de l’intensité à ses matchs. Au micro il se débrouille et je lui trouve un certain charisme.
Certes ce n’est pas Lesnar, mais qui mérite plus le titre que lui du côté de Smackdown ? Daniel Bryan ou Sheamus peut-être, mais ils ne sont pas taillés pour battre un gars comme Goldberg.
Braun mérite le titre au vu de la qualité du roster actuel. Son règne sera-t-il intéressant ? Pour l’instant la feud contre Bray Wyatt vaut le coup d’être regardée à condition de ne pas être allergique au Fiend.
Latrell: Grognon
Parce que je n’apprécie absolument pas le père Strowman, que son premier adversaire est Wyatt et que si mérite il y a, vivement le règne de Xavier Woods. Pour moi, Strowman est le nouveau Big Show. Il va faire chier un max de feuds a venir en turnant comme c’est pas possible, le tout en faisant des tours de forces en soulevant des frigos.

Latrell: Gros oui
C’est moins casse gueule que Baszler, c’est une vraie pro qui saura mettre en valeur les catcheuses. Mon seul souci, c’est comment après son inévitable défaite, Flair va rebondir… Le mieux, serait une pause assez longue, histoire qu’on oublie.
Wrestlemaniac: Gros oui
Encore une fois j’avais d’abord pensé à répondre Grognon. Non pas que cela m’énerve de voir Charlotte Flair remporter un titre WWE pour la douzième fois de sa carrière, ce qui est un record absolu. Son personnage de meilleure catcheuse de tous les temps que la WWE lui construit depuis des années est une bonne idée : à court-moyen terme nous serons tous contents de la voir perdre ce titre quelque soit la catcheuse qui la battra, à long terme elle fera une légende du catch féminin plus présentable que The Fabulous Moolah.
Par contre je me demandais pourquoi l’envoyer à NXT plutôt qu’à SmackDown par exemple ? La brand jaune étant normalement faite pour les nouveaux arrivants à la WWE et pas pour les superstars aguerries. Et puis je me suis souvenu que Finn Bálor a également été transféré à NXT dernièrement. Donc j’imagine que la WWE souhaite augmenter le starpower de ce roster pour concurrencer les shows de l’AEW. Dans cet optique là, c’est une bonne chose que Charlotte Flair soit devenue championne NXT.

Nos deux compères sont donc d’accord sur deux points. Le roster de la WWE débordait de tous les côtés et il est franchement difficile de leur donner tort. Quand même en trois heures d’épisode de Monday Night RAW on ne voit qu’un quart des gars employés et que la cantine est surchargée, c’est qu’il faut purger. Le contexte est évidemment malheureux, et Gallows, Anderson et surtout Rusev qui s’est plusieurs fois fait couper l’herbe sous le pied alors qu’il avait le public dans sa poche nous manqueront.
L’autre point sur lequel Latrell et Wrestlemaniac tombent d’accord, c’est Charlotte Flair et son retour à NXT. Il est difficile en effet de ne pas se rendre compte que l’arrivée de celle-ci le mercredi soir n’avait que pour objectif principal de faire grimper les audiences de la WWE le mercredi soir. Malheureusement le contexte actuel ne nous aide pas à apprécier l’effet Charlotte Flair sur les résultats. Son expérience devrait servir aussi les catcheuses de la brand jaune, mais les défaites qu’elle va enchainer là-bas ne risquent-elles pas de blesser l’aura de certaines catcheuses ?
Là où il y a embrouille, c’est sur la question de la poursuite des activités de la WWE. Latrell en bon suiveur de la NBA prend l’exemple de ligue de basket américaine qui a été parmi les premières à dire stop quand le virus s’est immiscé dans ses vestiaires. Si la WWE a été confrontée à un cas de COVID-19 chez elle après WrestleMania, ce n’est pas pour autant qu’elle s’est arrêtée. WrestleMania de son côté met en avant l’aspect du business qui pousse Vince McMahon à poursuivre les tournages, tout en gardant en tête qu’un cas grave de la maladie pourrait être une très mauvaise pub.
Sur la question du futur de la WWE Wrestlemaniac est optimiste sur un point, Vince McMahon pourrait à l’avenir changer quelques petites chose dans sa manière de faire, notamment du côté créatif de son travail, sans doute poussé par le succès du Boneyard Match ou le Firefly Fun House Match de WrestleMania 36. Pour Latrell… c’est peine perdu.
Latrell et WrestleMania ne sont pas non plus d’accord concernant Braun Strowman. Le Monster Among Men n’est pas dans les petits papiers du premier qui pense que le nouveau champion Universal n’est que la future armoire à glace préférée de Vince McMahon et que sa carrière ne sera que turn et démonstrations de force tandis que le second reste optimiste en constatant les qualités de Strowman.
C’est tout pour ce numéro du Gros oui / Grognon, en attendant le prochain portez-vous bien et n’hésitez pas à ajouter votre grain de sel en commentaire ou à nous proposer de prochains sujets de discorde pour opposer deux de nos CDCistes.


On ne va pas y aller par quatre chemin. La vie trépidante du lauréat de la Ceinture de Plomb 2019 a fait de lui le favoris de cette édition, et même s’il y avait de la concurrence solide, l’évidence était bien là. On s’excuse par ailleurs du retard des résultats, c’est qu’elle est lourde à trainer cette récompense.
Ils étaient quinze sélectionnés par les rédactions de VoxCatch et des Cahiers du Catch au départ. Aleister Black, Bayley, Baron Corbin, Bobby Lashley, Robert Roode, Bray Wyatt, Goldberg, les IIconics, Lana, Lars Sullivan, Luke Harper, Mike Kanellis, The Miz, Rusev et Shinsuke Nakamura.
Pour désigner le plombable de l’année 2019 le vote était simple : choisir trois catcheur dans l’ordre de celui qui le méritait le plus. Le premier de votre liste avait 15 points, le second dix points et le troisième cinq. Leur nombre de points a ensuite été ramené sur quinze.
Sans plus attendez, voici le podium de cette ceinture de plomb 2019:

Vous vous y attendiez très certainement. Lars Sullivan est le grand gagnante de cette édition. Auteur d’une très petite année, le catcheur n’a pour ainsi dire pas vraiment fait parler de lui pour son travail sur le ring. Il n’y aurait pas grand chose à dire et sans les à-côtés qui ont sans doute ruiné sa carrière à la WWE, Sullivan n’est rien d’autre qu’un Monster Heel pushé trop vite avec beaucoup (trop) d’ambition.
Lars Sullivan a été victime de son passé. D’abord parce que comme toute personne de sa génération il a fréquenté divers forums en lien avec ses centres d’intérêts sur le net et comme tout bon américain, le 1er amendement c’est pas du flan pour lui. C’est là que ça coince. On est en 2020 et on vous l’aura répété de nombreuses fois : internet n’oublie jamais et quand vous faites le choix d’en dire trop sans cacher votre identité sur internet, il y a des chances que tout vous reviennent dix fois plus violemment dans la figure une fois sur le devant de la scène. L’addition risque d’être encore plus salée pour vous si en plus, ce que vous avez publié sur ces forums relève de la bêtise raciste, homophobe ou tout autre idiotie de cette époque. La Cancel Culture vous a eu.
Le couperet est tombé pendant les fêtes de fin d’année comme un cadeau pour ceux qui ne portait pas Sullivan dans leur cœur: on lui découvre un petit passé dans le porno gay très low-cost. Bien loin de nous l’envie de juger, mais croire que cela n’a pas influencer les votes pour sa personne est un peu utopique.
Lars Sullivan est donc le grand vainqueur de cette dixième édition de la Ceinture de Plomb, et il y a des raisons de croire que ce sera la seule ceinture qu’il obtiendra durant sa carrière.
Bobby Lashley n’a pas l’air malheureux aujourd’hui. Il occupe une place de midcarder depuis son retour sur les écrans, est dans des storylines de premier plan et fait le boulot qu’on lui dit de faire sans rechignier. Mais au fond de lui on le sait, il aurait voulu plus. Un temps combattant en MMA, il s’est sans doute imaginé un moment profiter de ce background qu’aime aujourd’hui la WWE et se diriger rapidement vers Brock Lesnar.
Mais pas de chance, la WWE a d’autres plans pour lui, dont cette storyline où Lana remplace Rusev par Lashley et l’épouse. Une histoire qui a très certainement influencé les votes et qui le place deuxième de cette édition. Pour la peine, on lui décerne l’alliance de plomb.
Il est énervant. Énervant parce que son personnage idiot est imposé sur le devant de la scène malgré cette go away heat qui ne faiblit pas — surtout pas après cet épisode de la nourriture pour chien. Mais peu importe, pour Vince McMahon c’est quand même une réaction et c’est tout ce qui compte. La forme prime toujours sur le fond à la WWE.
Son histoire avec Roman Reigns semble terminée mais n’allez pas croire qu’il va disparaitre en 2020, le King of The Ring serait même prévu pour un match à WrestleMania contre le Gipsy King Tyson Fury. A voir si cette nouvelle année le replace parmi les favoris de la prochaine édition de la Ceinture de Plomb.
4. Lana (3,38) : Au pied du podium c’est déjà pas mal, mais on ne donne pas cher de l’année qui vient pour sa carrière.
5. Mike Kanellis (1,68) : Une place mérité vu comment celui-ci a été trainé dans la boue en 2019. Kanellis a finalement retrouvé le chemin des rings de la WWE à 205 Live. C’est pas ça qui va l’aider à revenir mais c’est toujours ça de pris.
6. Shinsuke Nakamura (1,55) : Il a perdu son titre contre Braun Strowman et s’est fait arnaqué par Sami Zayn à Elimination Chamber. 2020 n’est pas encore son année.
7. Goldberg (1,49) : Belle performance probablement due à son match raté de Crown Jewel. Ce titre de champion Universal à peine poussif lui offrira sans doute une meilleure place dans ce classement pour 2020.
8. Bayley (0,79) : Son règne se poursuit sans lever un seul sourcil. Pas certain qu’elle échappe à une nouvelle sélection l’année prochaine.
9. IIconics (0,67) : Elles ont disparue des écrans de la WWE, quelqu’un a pensé à lancer un avis de recherche ?
10. Robert Roode (0,61) : Petite place, mais ça doit déjà être bien lourd de trainer Dolph Ziggler, pas besoin d’une ceinture de plomb en plus.
11. Rusev (0,48) : Le pauvre. On ne peut plus rien pour lui à ce niveau.
12. The Miz (0,37) : Il commence déjà mieux 2020 que 2019 avec John Morrison, pourvu que ça dure et qu’on ne le revoit pas dans ce classement l’année prochaine.
13. Bray Wyatt (0,37) : Terrible début d’année 2020. C’est pas de sa faute et le fait que ce soir Goldberg qui lui a pris le titre Universal sans se forcer l’épargnera peut-être d’une sélection en 2020.
14. Luke Harper (0,21) : On ne peut pas dire que pour lui 2020 commence bien, mais son futur sera sans doute meilleur si les rumeurs AEW se confirment.
15. Aleister Black (0,15) : Belle dernière place. Le problème c’est que 2020 n’a pas vraiment mieux commencé pour lui, si ce n’est pas pire. Espérons qu’il ait de quoi échapper à une nouvelle sélection.
On vous donne rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition de cette ceinture de plomb. 2020 ne fait que commencer et on n’est pas à l’abris de surprises pour les prochains sélectionnés.
« Si la NFL signifie No Fun League, la XFL veut dire Extra Fun League. » — Vincent Kennedy McMahon
Où à l’occasion du retour de la XFL, l’on reviendra sur la tragique histoire de cette fédération de football américain, qui avait un brillant avenir siliconé, l’on se demandera qui peut bien détester Ron Smart, l’on comptera les ronds de jambes des cheerleaders et enfin on se demandera si Vinnie Mac ne s’était pas cogné la tête contre un baobab pour avoir eu une idée pareille.

L’arrivée du nouveau millénaire consacrait Vincent Kennedy McMahon en tant que vainqueur de la guerre du lundi soir face à la WCW. Cette dernière était en chute libre et, conjugué au fait que dans le même temps la ECW périclitait, la WWF restait l’unique fédération de catch professionnel sur le sol nord-américain.
Cette situation de monopole donna au brillant propriétaire de la fédération un sentiment de puissance rarement atteint. Pensez donc ! Quatre ans plus tôt, Kevin Nash et Scott Hall faisaient leur apparition à Monday Nitro, apparition suivie du heel turn de Hogan à Bash at the Beach à l’été 96. La WWF était alors à genoux et son avenir sérieusement compromis.
Pour survivre, la fédération de Stamford opéra un changement radical dans son produit, passant d’une émission relativement bon enfant à un programme basé sur la violence, le trash-talking et des jeunes filles dénudées. Ce virage s’avéra payant puisque l’adversaire sudiste tant honni dut mettre la clef sous la porte.

Vinnie Mac restait donc le seul maître à bord du catch US.
Mais sans challenge en face, l’ennui finit par s’installer. Les journées deviennent plus longues, un sentiment de vide se crée et on finit par se sentir un peu à l’étroit dans son nouveau royaume. Car pourquoi se contenter d’un petit lopin de terre quand on a carrément asphyxié la concurrence ? Et pourquoi ne pas s’attaquer au mastodonte que représente la NFL ?
Après tout, le monde du foot U.S. et celui du catch ne sont pas si éloignés que ça. En témoignent les nombreux catcheurs ayant un passé de footballeur universitaire voire professionnel. Il y a eu aussi l’affrontement entre Mankind et le Rock pour le titre mondial dans un Empty Arena match pendant la mi-temps du Superbowl 99.
Pourquoi donc ne pas tenter de fusionner les deux univers : le catch et le foot américain? Car c’était bien là l’idée de ce diable de Vince. Transposer les codes de l’Attitude Era (la violence, le cul, le trash-talking et le vidage de bières) dans le monde policé du football américain (qui comprenait déjà le vidage de bières).
Débordant de confiance et d’estime de soi, le grand manitou déclara devant un parterre de journalistes surpris : « C’est le bon moment pour créer un nouveau sport susceptible de séduire la middle class. Les gens aiment le foot. Ils aiment aussi la sexualité, qui va de pair avec la nature agressive du sport. Ceux qui nous critiquent ne comprennent rien à la sociologie de l’Amérique. »
Ce à quoi il ajouta la maxime reprise en citation de cet article : « Si la NFL signifie No Fun League, la XFL veut dire Extra Fun League ».

Une attitude agressive et audacieuse de la part de McMahon qui, si elle ne surprit aucunement le fan de catch averti, prit de court les fans de la NFL et les journalistes sportifs peu habitués aux clowneries mcmahonesques. Pour leur défense, on a rarement dû leur expliquer qu’il pouvait embrasser le derrière d’un homme âgé de 55 ans.
En clair, lors de ses apparitions, VKM faisait du VKM. Le problème, c’est que si ça passe à Raw où les provocations et forfanteries en tout genre font partie du quotidien, ça ne l’est pas forcément dans le monde réel. Sports Illustrated s’interrogea d’ailleurs sur la façon de répondre à ce comportement mais ne trouva pas réellement de solution.
La NFL, pour sa part, avait trouvé la parade : rien faire et laisser dire. Ainsi, tout au long de l’aventure XFL, à travers son porte-parole Greg Aiello, elle se borna à ne faire aucun commentaire. Que ça soit sur les singeries mcmahonesques ou sur le produit en tant que tel.
L’ignorance est le meilleur des mépris.

L’idée d’une ligue de football saupoudrée de catch commença à germer au cours de l’année 1999. À l’origine, McMahon souhaitait racheter la Canadian Football League (La ligue de football canadien) après que celle-ci lui eût proposé de prendre possession des Toronto Argonauts. Mais l’affaire ne se fit pas.
En parallèle, NBC, qui avait perdu les droits de diffusion de la NFL en 1997, et Time Warner souhaitaient créer leur propre fédération. Pour rappel, NBC constitue un des networks les plus importants aux USA et Time Warner avait le vent en poupe à l’époque puisqu’il s’apprêtait à fusionner avec AOL.
Se découvrant des intérêts communs, la World Wrestling Federation (le « F » n’avait pas encore été mis à la porte en ce temps-là) et NBC conclurent un partenariat à hauteur de 138 millions de dollars. Chaque partie apportant la moitié.
NBC était en charge de la production des matchs. La chaîne voyait là une occasion de drainer une audience jeune susceptible d’attirer de nouveaux contrats publicitaires et de gonfler les ratings qui sont généralement en berne le samedi.
Côté diffusion, un accord fut conclu pour deux saisons. Trois diffuseurs se répartirent les matchs : NBC évidemment, TNN (Spike TV aujourd’hui) et UPN (devenu The CW Television Network depuis). Les radios locales étaient également présentes.
Les matchs étaient diffusés le samedi en début de soirée. Ce qui engendra un conflit avec l’émission Saturday Night Live qui a due être retardée car un match s’était terminé après deux prolongations (pas de match nul en football américain). Ce qui rendit le créateur de l’émission Lorne Michaels furieux. D’abord parce qu’on ne touche pas à une institution de l’ampleur du Saturday Night Live et puis surtout parce que Jennifer Lopez était l’invitée ce soir-là !
Par conséquent, la XFL mit en place un règlement qui garantissait que quoi qu’il arrive la retransmission du match s’arrêtait après 23h.

Il était prévu que la saison régulière débute le 3 février 2001, soit une semaine après le Super Bowl : Vinnie Mac est peut-être fou mais pas suicidaire au point d’aller se mesurer directement à la NFL. La saison se déroulant de l’automne à début février, il restait suffisamment d’espace pour organiser une nouvelle compétition.
À l’image de tous les championnats professionnels nord-américains, celle-ci se déroule en deux phases. Une première dite saison régulière réunissant huit équipes réparties dans deux conférences Est et Ouest. Chaque équipe joue dix matchs. Les deux premiers de chaque conférence sont ensuite qualifiés pour la seconde phase : les playoffs qui consistent en deux demi-finales croisées (le premier de la conférence Est croise le second de la conférence Ouest et vice-versa).
Les vainqueurs des demi-finales se rencontraient alors dans ce qui était initialement appelé The Big Game at the End of the Season. Un manque d’imagination flagrant et plutôt handicapant dans un pays où les finales du championnat de base-ball se nomment les World Series, la Stanley Cup pour le hockey, le Super Bowl (notez qu’il n’y a qu’une finale en football américain contrairement aux autres sports où il peut y en avoir entre quatre et sept) en football américain et où le champion NBA remporte le titre symbolique de champion du monde après avoir disputé the Finals (simple et efficace).
La WWF tenta de rattraper le coup en renommant le match « The Million Dollar Game » mais le mal était fait. Néanmoins ce nom ne fut pas choisi par hasard puisque l’équipe vainqueur se partageait un million de dollars.
Mais revenons aux équipes. Celles-ci étaient donc au nombre de huit. La conférence Est était composée du Rage d’Orlando, des Chicago Enforcers, des New York/New Jersey Hitmen et des Thunderbolts de Birmingham.
Cette dernière équipe s’appelait à l’origine Blast. Mais cette appellation causa des problèmes puisqu’elle faisait directement référence à une période noire de l’histoire de la cité. Dans la seconde moitié du XXe siècle, une bombe explosa en 1963 dans une église baptiste et une autre en 1998 dans une clinique d’avortement. Se rendant compte de la mauvaise image qui pouvait être liée à l’équipe, la XFL changea le nom en Thunderbolts puis Bolts.
De son côté, la conférence Ouest comptait les Los Angeles Xtrem, les San Francisco Demons, les Memphis Maniax et les Las Vegas Outlaws.

Vous l’aurez remarqué ces noms transpirent la violence. Bien entendu, ça n’est pas anodin, l’objectif étant de mettre l’accent sur le côté sans limite de la XFL. Le moindre détail comptait.
Des extensions étaient prévues, notamment à Détroit et Washington, mais la ligue ne vécut pas assez longtemps pour que le projet se concrétise. On en resta donc à huit équipes.
Une des principales différences avec la NFL, et par extension les autres principales ligues majeures de sport américain, réside dans le fait que ces équipes n’étaient pas des franchises détenues séparément à proprement parler mais des single business, soit des entités économiques dépendantes du propriétaire de la fédération. En somme, elles étaient détenues à la fois par NBC et par la WWF.
Ce modèle économique fit alors dire en février 2001 à l’ancien propriétaire de la défunte United States Football League (fédération qui fut active de 1982 à 1986) Bob Caporale (qui pensait alors que la XFL allait survivre) : « Il y a deux raisons qui expliquent l’échec d’une ligue. La première est que les équipes n’ont pas assez d’argent au départ et ne peuvent donc payer leurs dettes. Et la seconde est qu’elles débutent avec assez d’argent mais en dépensent trop. Dans notre ligue, Donald Trump a commencé à donner beaucoup d’argent pour Herschef Walker et d’autres joueurs alors qu’ils n’avaient pas les fonds nécessaires. Ça n’est pas un problème ici, Vince et NBC contrôlent tout. »
Certes, Vince et NBC contrôlaient tout, mais ils n’étaient pas à l’abri de quelques gadins comme nous le verrons un peu plus bas.
Au niveau des joueurs, la limite maximale autorisée est de 38 pour chaque équipe contre 53 en NFL. Un squad plus réduit, certainement pour réduire les coûts au maximum — mais cela pouvait poser problème en cas de blessures (et il y en a eu souvent).
La draft se déroula du 28 au 30 octobre 2000. 475 joueurs furent sélectionnés. Ils furent rejoints le 29 décembre par 65 autres camarades.
Le plafond de la masse salariale pour chaque équipe est de 1,8 million de dollars. 5 000 pour les quarterback, 3 500 pour les kickers (ceux qui donnent le coup d’envoi et qui s’occupent des pénalités et des transformations) et 4 500 pour les autres joueurs.
Il y a également un bonus de 100 000 dollars pour chaque victoire en saison régulière, divisés entre chaque joueur, et 7 500 dollars par joueur pour une victoire en play-off. En cas de victoire finale, l’équipe entière se partage le million de dollars offert à l’équipe championne.
Chaque joueur pouvait floquer ce qu’il désirait comme nom sur son maillot. Mais l’ensemble a refusé d’afficher des noms fantaisistes, prétextant qu’ils ne voulaient pas avoir de gimmick-name.
On peut y voir une différence notable entre la perception du jeu par Vince qui traitait les joueurs comme des personnages à l’image de ce qui se passe dans le catch alors que les personnes concernées prenaient davantage l’affaire au sérieux et n’adhéraient pas forcément à l’influence catchesque.
Le coach principal des Bolts de Birmingham Gerry Dinardo rapporte qu’aucun de ses joueurs n’avait souhaité se faire floquer un surnom. Il fut alors accusé par la ligue de le leur avoir interdit. Les joueurs durent signer une lettre pour signifier que c’était leur décision et non pas une consigne de l’entraîneur.
Par ailleurs, le public pro-football rejeta aussi ce système car il devenait impossible de pouvoir identifier correctement un joueur si on ne disposait que d’un surnom et pas du véritable nom.

La XFL avait pour but de se poser en véritable alternative à la NFL. La principale différence résidait dans l’autorisation d’une certaine forme de violence. Ainsi, il n’y avait pas de pénalité pour jeu dur. La WWF voulait vraiment insister sur le côté hardcore.
Pour rappel on était encore pendant l’Attitude Era avec tous ses débordements (Sable et Jacqueline qui se foutent à poil au milieu du ring, Sunny et l’ensemble de son œuvre, Mae Young qui donne naissance à une main, la gimmick de Val Venis, The Fabulous Moolah qui gagne un concours de maillot de bain organisé en plein PPV et animé par Jerry Lawler, Mark Henry époque chocolat sexuel qui tente lourdement de brancher Chyna sous l’œil horrifié de D’Lo Brown, le Ministry of Darkness qui manque de crucifier Stephanie McMahon, Jericho qui fait des vannes d’un goût douteux quant à l’extension mammaire de cette même Stéphanie, DX qui charge la WCW avec un tank… Est-il nécessaire d’en rajouter ?).
La WWF souhaitait faire transparaître l’Attitude Era à travers la XFL. Et ce au mépris même de la santé des joueurs.
Après avoir examiné les premières rencontres, Sports Illustrated nota que ce qui était susceptible de vous faire exclure en NFL vous faisait récolter de la gloire auprès de Jesse Ventura (alors gouverneur du Minnesota et commentateur pour la XFL).

Le fait que le jeu dur était autorisé causa évidemment de nombreuses blessures. Troy Stark, un des joueurs des New York/New Jersey Hitmen, décéda en juin 2001 pendant une opération chirurgicale qui visait à soigner une blessure contractée au genou pendant un match.
Le poste de quarterback étant très exposé aux blessures, la NFL a édicté un règlement visant à les protéger. Or, pour le noble président de la plus grosse fédération de catch professionnel nord-américaine, ce genre de précaution dénature l’esprit du jeu.
Casey Weldon, le quarterback des Bolts, raconte que McMahon lui a déclaré : « Nous allons arracher le maillot des quarterbacks dans cette ligue et les faire jouer comme des hommes ». Alors que Weldon lui répondit que le quarterback se devait d’être un des joueurs les plus costauds car il n’a rien pour se protéger, McMahon poursuivit sur sa lancée en rétorquant qu’ils ne font que rester debout et laisser quelqu’un recevoir la balle pour eux. Et c’est un Weldon dubitatif qui conclut : « Oui, ça s’appelle un receveur ».

En dehors du fait que cette anecdote montre l’inconscience de Vince, elle illustre aussi quelques-unes de ses lacunes dans la connaissance du football américain.
Pour le reste, le fan de catch ne sera pas surpris d’apprendre qu’il n’y avait pas de système d’assurances pour les joueurs. Après tout, les catcheurs devaient bien se débrouiller par eux-mêmes, pourquoi la situation serait-elle différente pour des footballeurs ?
Un autre élément qui peut sembler malsain est l’évocation des paris. Si aujourd’hui on a tous dans ses fréquentations quelqu’un qui parie sur les matchs de football ou qui joue au poker en ligne, à l’époque c’était moins répandu. Et puis surtout des commentateurs sportifs ne se permettaient pas d’évoquer les cotes des matchs à la télévision.
Mais tout cela ne posa pas de problèmes en XFL. Alors qu’en NFL les références et discussions autour des paris (notamment pour les mises concernant les écarts de points) étaient prohibées à la télévision, elles étaient encouragées pour la XFL. Le principal motif est que ça pouvait constituer une bonne publicité et inciter les bookers de Las Vegas à parier sur les matchs.
En dehors de ce côté violent, la XFL tenta d’apporter quelques innovations sur le déroulement de la partie. Si elle ne changea pas le nombre de joueurs par équipe (onze) elle apporta de légères modifications, notamment au niveau du scoring et principalement sur les modalités pour obtenir un extra-point.
Au football américain, le but est d’apporter le ballon dans l’en-but adverse, la end-zone, afin de marquer un touchdown. L’équipe marque alors 6 points et peut bénéficier d’un point supplémentaire si le kicker arrive à envoyer la balle entre les poteaux.
Mais pour le président de la WWF, cette méthode n’était pas assez vendeuse car vue comme un « point gratuit». Il changea alors le système en le remplaçant par un autre déjà existant en NFL: donner une nouvelle offensive à l’équipe ayant marqué. Celle-ci doit alors à nouveau franchir la ligne d’en-but en partant de la ligne des 2 yards pour marquer un nouveau point. Cette possibilité existe également en NFL mis à part qu’elle rapporte deux points.
Donc en clair lorsque vous marquez un touchdown vous gagnez 6 points. Et si vous voulez avoir un point bonus il faut à nouveau passer la ligne d’en-but adverse.
Autre changement, pour décider du coup d’envoi. Au lieu de décider de qui fera l’engagement à la pièce, un joueur de chaque équipe doit courir sur une distance de 20 yards pour attraper attraper la balle en premier.
Cette pratique fut appelée « The Human Coin Toss » par les commentateurs. Pour l’anecdote, dès le premier week-end il y eut un blessé : le joueur des Orlando Rage Hassan Shalsid-Deen s’est cassé l’épaule et fut forfait pour le restant de la saison.

Enfin, les matchs se jouent dans des stades ouverts avec une pelouse naturelle. Mais alors que la end zone en NFL est décorée avec les logos des équipes, en XFL c’est le logo de la ligue qui apparaît.
Ce choix de jouer sur gazon naturel s’avéra désastreux pour la publicité de la XFL et la qualité des matchs. En effet, la saison de XFL suivit directement celle de NFL. Donc certains terrains endommagés n’avaient pas eu le temps de se régénérer. Exemple avec le Soldier Field de Chicago où le logo des Chicago Bears était nettement visible à la mi-saison au centre du terrain au beau milieu d’une pelouse défoncée.
Au niveau de la réalisation, la XFL mit les moyens et popularisa même certaines techniques. Ainsi les écrans géants, les caméras et les micros poussaient comme des champignons sur le terrain. Caméras dans les vestiaires et dans les rassemblements tactiques pendant les temps morts, caméra vue du ciel (skycam) qui donnait l’impression de se trouver dans un jeu vidéo, caméras filmant le match depuis un dirigeable, micro-casque pour les arbitres et les coachs, des micros qui amplifient même les grognements… Bref, tout était fait pour que le spectateur se croie sur le terrain.
La NFL l’a bien compris puisqu’elle reprit l’idée de la skycam et des dirigeables pour ses matchs, ainsi que les interviews pendant les rencontres, qui étaient monnaie courante en XFL.
Malgré toute cette débauche d’énergie, la retransmission était globalement de basse qualité, mis à part sur TNN et, dans une moindre mesure, sur UPN. Il faut dire qu’en 2001 si la WWF avait fait d’énormes progrès dans l’habillage de ses shows, elle était encore loin du niveau qu’elle a atteint maintenant. De plus, elle utilisait les locaux de NBC (ils étaient situés dans le centre de tri de la chaîne) et leur département créatif. Ce qui limite la marge de manœuvre.
Pour Sports Illustrated la réalisation est certes révolutionnaire… mais ça dépend pour qui. Le magazine prend alors comme exemple un choix de réalisation malheureux au cours du match entre les Las Vegas Outlaws et les New York/New Jersey Hitmen.

Alors que la mi-temps commençait, Jesse Ventura promit aux téléspectateurs qu’ils assisteraient au discours de motivation du coach des Hitmen (l’équipe était alors menée au score). Mais au lieu de ça ce fut une simple discussion entre des employés ordinaires sur la situation de l’équipe qui fut diffusée.
Le but était de montrer des segments backstage comme on en voit fréquemment à la WWF, mais ce genre de choses n’est peut-être pas adapté pour une retransmission sportive.
Du point de vue des commentateurs, quatre équipes furent mises en place. Elles étaient divisées entre les commentateurs habituels de la WWE, d’anciens joueurs pro de la NFL et des présentateurs-commentateurs de NBC.
NBC (équipe 1) : Matt Vasgerslan (qui a notamment travaillé pour Fox Sports. Il fut remplacé par Jim Ross entre la 2e et la 5e semaine), Jesse Ventura, Fred Roggin et Mike Adamle.
NBC (équipe 2) : Jim Ross, Jerry Lawler et Jonathan Coachman.
Jerry Lawler ne resta pas longtemps puisqu’il quitta la XFL (et la WWE par la même occasion) après la 5e semaine pour protester contre le renvoi de sa femme de l’époque Stacy Carter (ancienne championne féminine connue comme Miss Kitty ou the Kat, elle fut notamment le valet de Jeff Jarrett et joua la fan n°1 de Chyna au point d’adopter la même tenue -mais pas la même carrière post-WWE).
Un acte de courage aussi brave que regrettable étant donné qu’ils se séparèrent quelques mois plus tard.

TNN : Craig Minervini, Bob Golic (ancien joueur des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, des Cleveland Browns et des Los Angeles Raiders), Lee Reherman et Kip Lewis.
UPN : Chris Marlowe (ancien joueur de volley-ball et commentateur notamment sur Fox Sports), Brian Bosworth (ancien joueur des Seattle Seahawks), Chris Wagge (qui travailla pour NBC Sport et fut notamment directeur des sports et présentateurs sur KPRC-TV à Houston) et Michael Barkann.
Malgré ces équipes de choc, la qualité des commentaires laissa à désirer. Jesse Ventura semblait complètement perdu, ne connaissant ni les joueurs, ni les tactiques en cours. Mike Adamle et Fred Roggin faisaient de la peine à voir (guère surprenant de la part d’Adamle). De plus l’utilisation du trash-talking rebuta certains spectateurs.
Celui qui cristallisa l’ensemble des critiques fut Jim Ross bien qu’il avait trente ans d’expérience en tant que commentateur de catch et aussi une expérience en foot US avec les matchs des Falcons au début des 90’s.
En fait, seul Vasgerslan s’en tirait, même s’il avait tendance à sur-vendre les matchs comme si sa vie en dépendait. Pour sa défense, les autres le faisaient aussi et c’était sans doute suite à une consigne de Vince.
Il fut néanmoins mis à l’index par Vince car, alors que la caméra zoomait sur les cheerleaders, il resta silencieux une quinzaine de secondes avant que quelqu’un lui aboie de réagir.
Lorsque les danseuses apparaissaient à la télé, la WWF avait donné comme consigne aux commentateurs de crier quelque chose du genre « Ça c’est une cheerleader ! » Mais Vasgerslan répondit qu’il ne se sentait pas à l’aise et finalement souffla du bout de des lèvres un commentaire sur les tenues quelques peu légères des demoiselles.
Son manque d’enthousiasme provoqua sa mise à l’écart au profit de Jim Ross.

Malgré toute cette bonne volonté affichée et les moyens à disposition, la XFL souffrit d’un déficit chronique d’image. Un déficit en grande partie causé par l’association avec une fédération de catch dont le président se comportait avec les journalistes comme s’il était dans son personnage machiavélique, provocateur et autoritaire.
Comme nous l’avons vu, l’objectif de la XFL était de rassembler les fans de catch et ceux du football américain. Le problème c’est que les fans de foot US, déjà échaudés par les attaques de Vince (et de ses sbires) envers la NFL, ne sont pas forcément fans de catch. Du coup, ils ont mis du temps avant d’accepter le fait que les matchs n’étaient pas scriptés.
Et ils ne furent pas les seuls à se poser la question. Lorsqu’il fut contacté pour être éventuellement recruté, le quaterback des Orlando Rage Brian Kuklick a reçu pas mal de questions du type : « Est-ce que tu vas être un catcheur ? », « C’est une blague ? ». Un autre joueur, Kevin Kaesviharn, des San Francisco Demons cette fois-ci, s’est carrément demandé si les matchs étaient vrais et s’il allait se prendre un dropkick ou un coup de la corde à linge pendant la rencontre.
Ils eurent même des difficultés pour recruter des membres dans le staff de la ligue. Le futur responsable du sponsoring Paul Kayaian, qui avait été directeur-manager de la NFL Europe entre 1994 et 1998, refusa dans un premier temps au motif qu’il « ne travaille que pour des vrais sports » car il pensait que ça allait être une version football de la WWF. Ce n’est que lorsqu’il a su que NBC était impliqué qu’il a pris l’offre au sérieux.

Ce qui explique en partie que le président de la ligue Basil DeVito devait sans cesse se justifier et répondre à des questions du type : « Est-ce que ça va être du vrai football ? ».
La réputation sulfureuse du monde du catch alliée aux attaques envers une institution comme la NFL n’aida pas non plus la XFL a être prise au sérieux par les médias sportifs, ce qui fut une des raisons de sa perte. Les matchs furent rarement traités comme des événements sportifs mais plus comme des spectacles à l’image de la WWE. Il y eut ainsi très peu d’analyses ou d’articles dans les journaux ou émissions sportifs.
Vu que NBC était en partie propriétaire de la ligue, cela rebuta ESPN et Fox Sports Net de couvrir la XFL à l’inverse de Time Warner (qui possède Sports Illustrated) et Associated Press. Sports Illustrated consacra même sa couverture du 12 février 2001 à la XFL.

Néanmoins, le traitement ne fut guère flatteur. On peut supposer que c’est en partie dû au fait que le magazine dépendait de Time Warner qui détenait encore pour quelque temps la WCW, mais cette dernière n’était pas la principale préoccupation de la maison mère. La preuve, ils s’en débarrassèrent quelques temps après.
Même les médias locaux des villes possédant une équipe ne traitaient pas du sujet. Ce qui explique en partie que les fans voyaient tous cela comme une vaste blague plutôt que comme une ligue pouvant jouer dans la même catégorie que la NFL.
Ce sentiment de rejet fut mal vécu par certains joueurs à l’image du quarterback des Outlaws qui lança après un match que cette ligue n’était pas une blague. Il n’en reste pas moins que la XFL ne fut jamais vue comme viable.
Et il est difficile de donner tort aux sceptiques lorsqu’on voit à quel point la campagne de promotion autour de la nouvelle ligue de football fut désastreuse.
D’entrée de jeu, la XFL s’est faite remarquer pour de mauvaises raisons. Ainsi, le dirigeable servant à faire la promotion de la ligue eu un accident un mois avant le début de la saison. Le pilote et le co-pilote perdirent le contrôle et durent évacuer le véhicule.
L’équipe de sauvetage au sol ne parvint pas à récupérer l’engin qui dériva vers l’estuaire d’Oakland puis se crasha sur le toit d’un restaurant. Le pilote fut hospitalisé et les réparations du dirigeable coûtèrent 2,5 millions de dollars.
Le pire, c’est que tout cela est arrivé alors que le dirigeable survolait un match de NFL.

En dehors du dirigeable, la WWF profita de la sortie d’À l’aube du 6e jour avec Arnorld Schwarzenegger pour promouvoir le lancement de la ligue en insérant des images d’un match fictif dans le film.
La XFL fut également mentionnée dans l’épisode n°13 de la treizième saison des Simpson La Dernière Folie de Grand-Père. On y voit Homer en grand fan déçu d’apprendre à la fois qu’il n’y aura pas de deuxième saison et que le « X » n’avait aucun rapport avec eXtreme.
Car oui, le X de XFL ne vient pas d’eXtreme mais de nulle part. En fait, la marque « Extreme Football League » était déjà prise. Pas de chance.
Côté spots publicitaires, la ligue diffusa des publicités sur NBC avec des cheerleaders qui étaient pour la plupart des playmates comme Penelope Jimenez, Karen McDougal et Rachel Sterling. Ce qui ne fait pas du tout sérieux. Quand vous axez votre produit sur des gentes demoiselles dénudées, c’est que vous n’avez rien à vendre.
Par exemple, une des publicités consista en une séquence suggestive où les demoiselles prenaient une douche. Les angles de vues et des objets disséminés dans la salle laissaient à penser qu’elles étaient nues. Évidemment le slogan était tout aussi évocateur :

Il est vrai que certaines demoiselles avaient un peu de mal à sourire. Ce que fit par exemple remarquer la coach des cheearleaders de l’Université centrale de Floride Linda Gooch. En tant que cheerleader elle-même, elle ne voyait aucun lien entre son métier et le travail de ses consœurs.
Ce qui est compréhensible, car le côté racoleur des cheerleaders de la XFL n’aidait pas à ce qu’on voie les femmes pratiquant ce métier comme des artistes mais plutôt comme des woo girls issues d’un Spring Break.
Pourtant, les cheerleaders participaient activement à l’animation des matchs. Et pas seulement en agitant leur popotin. À chaque match, deux d’entre elles allaient interviewer les fans.
Les publicités mettant en scène ces demoiselles causèrent des controverses et furent jugées trop risquées par les médias. Dans un pays comme les États-Unis où pullulent les associations bien-pensantes, ça n’est pas surprenant. Rappelez-vous le bruit que ça avait fait quand R-Truth s’était allumé une ciagrette en plein Raw il y a quelques années.
Par conséquent, elles furent rayées de la carte avant même le début de la saison. Le coup d’envoi du premier match n’était pas encore donné que la XFL se voyait privée de sa campagne publicitaire télévisuelle.
Les cheerleaders constituaient d’ailleurs un des rares arguments en faveur de la XFL. Même si dans la grande majorité elles provenaient de bars à striptease et semblaient sortir tout droit de la BD de Playboy Little Annie Fanny, d’après Sports Illustrated, elles n’étaient pas plus provocatrices que ce qui se voit sur MTV ou que les cheerleaders des Cowboys de Dallas.

Il ne serait pas étonnant de découvrir qu’elles provenaient du même filon que les dames qui garnissaient le Ho-ho train du Godfather (dans une interview Charles Wright – qui incarna le Godfather mais aussi Papa Shango et Kama – révéla qu’avant les shows, avec l’Undertaker ils allaient les chercher dans les bars à striptease du coin. Oui oui vous avez bien lu, le Taker faisait du rabattage dans le temps).
Avec ces demoiselles, Vince voulait reproduire ce qui se faisait déjà à Raw. Étant donné que la cible de ses programmes va de l’ado prépubère à l’adulte au regard libidineux, il n’est pas difficile de comprendre qu’elles étaient davantage là pour aguicher le client plutôt que pour fournir une véritable animation.
Afin de renforcer leur côté « coquin » dirons-nous, Vince n’hésitait pas à déclarer dans les médias que si une cheerleader couchait avec un joueur, il n’hésiterait pas à en faire la promotion. Le but était une fois encore de se différencier de la NFL qui prohibait ce genre de comportement (c’est peut-être pour ça que les joueurs de NFL battent leur femme).
Des segments furent mis en place afin de leur donner davantage d’exposition aux filles. Ce qui donna des moments navrants dans l’histoire de la télévision comme lorsque la dénommée Crystal demanda au quarterback de Las Vegas Ryan Clement s’il savait « scorer ». Et ne faîtes pas mine de ne pas avoir compris !

Un autre moment gênant fut cette scénette visant à faire remonter les ratings. Avant le match devant opposer le Rage d’Orlando aux Las Vegas Outlaws, il fut annoncé que les caméras allaient entrer dans le vestiaire des cheerleaders d’Orlando.
Une annonce mensongère puisqu’au final les spectateurs ne virent que Vinnie Mac tenter d’envoyer un cameraman dans le vestiaire des cheerleaders. Le cameraman se planta lamentablement la tête la première dans la porte et perdit connaissance. Il vit aussitôt les dites femelles en rêve avant d’être brutalement réveillé par Vince.
Un passage désobligeant qui illustre à quel niveau la XFL pouvait être aux abois. Et dire que ça ne faisait qu’un mois et demi que la compétition avait commencé.

À ce sujet vous avez remarqué que depuis le début de cette article pas un mot n’a encore été écrit sur la qualité des matchs. Eh bien… nous y voici.
Des matchs… SPECTACULAAAR !!!
Un premier problème se posa dans le recrutement des joueurs. En effet, les meilleurs d’entre eux étaient déjà employés à la NFL et aucun n’était désireux de rejoindre une ligue peu portée sur la sécurité et qui sortait du chapeau d’un président d’une compagnie de catch un brin fêlé. Il n’y a donc eu aucune star issue du football américain pour aider au lancement de la ligue, ce qui causa un sacré manque de visibilité.
Une autre difficulté se posa avec la durée et le nombre de camps d’entraînements. Car ça n’est pas avec un camp d’une durée de six semaines juste avant le début de la saison que vous allez réussir à créer une alchimie dans chaque équipe.
Les différents entraîneurs n’avaient jamais entraîné ensemble (il y a plusieurs entraîneurs dans une équipe de football américain) et les joueurs ne se connaissaient pas. Difficile dans ces conditions d’évaluer les forces et faiblesses de l’équipe ou de développer un plan de jeu efficace.

Le vice-président des opérations concernant le football et ancien joueur NFL Mike Keller reconnut : « Quand nous avons lancé la ligue, les entraîneurs n’avaient jamais entraîné ensemble et les joueurs n’avaient jamais joué ensemble. On a fait une erreur en n’organisant qu’un camp d’entraînement d’une durée d’un mois et demi. Nous avions besoin de plus de temps »… « Ça nous a pris deux ou trois matchs avant que le jeu s’améliore »…« Mais à ce moment-là, nous avions déjà perdu beaucoup de téléspectateurs ».
La XFL avait raté son entrée et c’est difficile de rattraper une mauvaise première impression. Surtout que les premiers commentaires acerbes fusèrent dès les premiers matchs.
Richard Sandomir du New York Times écrivit : « La XFL est une épave, une ruine en devenir que la WWF et NBC tentent de sauver mais ils vont certainement échouer ».
Son collègue Mike Penner du Los Angeles Times partit dans un délire de jeu de mots difficilement adaptable en français: « Xceptionnally Xaggerated Xpectations. Xtravagantly Xcruciating Xecution, Xcessively Xcitable Xperts Xuding Xasperation ».
Quand à Barry Horn du Dallas Morning News, après un bâillement il déclara de manière péremptoire : « Le pire pour la XFL c’est que le gamin de 14 ans qui est sa cible a préféré abandonner la télé pour aller jouer au basket dans la cour après le premier quart-temps. »

Ces réactions visaient peut-être à faire payer l’arrogance de Vince mais il est vrai que tout le monde s’accordait pour dire que peu de joueurs de la XFL avaient le niveau pour la NFL. Ce qui n’empêcha pas cette dernière de jeter un œil sur ce nouveau concurrent, car on ne sait jamais.
Un scout d’une des équipes de NFC (l’une des deux conférences avec l’AFC formant la NFL) aurait déclaré, après avoir vu les 8 équipes, qu’il voyait entre 10 et 12 joueurs par équipe susceptibles d’être invités dans un camp d’entraînement de la NFL. Environ 10 équipes de NFL ont envoyé des scouts lors des camps d’entraînement de la XFL mais très peu assistèrent aux premiers matchs.
Bill Kuharich, directeur des Kansas City Chiefs, déclara que la qualité des matchs était celle attendue pour une nouvelle ligue. Beaucoup de fautes et beaucoup de joueurs devant apprendre à jouer ensemble.
Néanmoins, le week-end inaugural confirma ce que les scouts de la NFL soupçonnaient de voir dans une ligue débutante : très peu de qualité offensive et peu de joueurs pouvant intégrer un roster en NFL.
Kuharich toujours : « Notre objectif est de trouver le mec, voire trois ou quatre, qui sera le prochain Sam Mills (un ancien de la USFL), le prochain Kurt Warner (Arena Football League). Le passé de ces ligues prouve qu’il y a toujours des bons joueurs à prendre ».
Et il n’avait pas tort car une centaine de joueurs parvinrent à faire carrière avec plus ou moins de succès en NFL. Tommy Maddox, le MVP de la saison, remporta même le Super Bowl avec les Steelers en 2006.
Si sur le terrain la qualité n’était pas forcément au rendez-vous il en allait autrement dans les tribunes. Les fans répondirent présent même si c’était principalement pour les cheerleaders. Ainsi, lors du premier match des Las Vegas Outlaws, les fans s’étaient grimé le visage aux couleurs de l’équipe et portaient des maillots de personnes qu’ils n’avaient jamais vu jouer.
La moyenne de spectateurs pour les San Francisco Demons atteignit les 35 000, loin devant les 28 000 des New York/New Jersey Hitmen. En cumulant les scores des huit équipes la moyenne globale de la ligue était de un peu plus de 23 000 spectateurs. Ce qui reste supérieur à la Ligue 1.

Malgré un départ canon avec un taux à 9.5 le premier week-end sur NBC, les audiences dégringolèrent rapidement. Elles furent réduites de moitié dès la seconde semaine pour un score de 4.6 pour ensuite se stabiliser aux alentours de 1,8 alors que l’objectif avoué de la chaîne était de 5.0.
Le même effet se produisit sur UPN où la XFL commença à 3.1 avant de tourner rapidement autour de 1 tout comme chez TNN. En clair, une fois l’effet de mode passé, les gens se désintéressèrent du produit qui était jugé vulgaire et de mauvaise qualité.

Il est possible de justifier en partie ces faibles scores par la concurrence de la March Madness (la phase finale du championnat universitaire de basket très prisée aux États-Unis). Mais toutes les raisons évoquées plus haut (faible qualité des matchs, attaques répétées envers la NFL, commentateurs peu pertinents, ignorance quasi-totale de la part des médias sportifs,…) expliquent en grande partie pourquoi la ligue s’est cassée les dents.
En résumé, si dans le monde du catch ça fonctionne de provoquer l’adversaire en roulant des mécaniques, en dehors du ring c’est vu comme un manque de respect. Et puis axer son produit sur le popotin de demoiselles peu vêtues et sur la violence des matchs ne donne pas une bonne image de vous.
Pour preuve, NBC et la WWF avaient prévu de vendre pour 100 000 dollars d’espaces publicitaires lors des matchs, mais ils n’atteignirent pas la moitié de l’objectif.
Enfin, un autre élément qui a sans doute provoqué la fin de la XFL réside dans son origine, à savoir le partenariat à hauteur de 50% entre la WWF et la NBC. Si vous montez une société et que vous vous partagez les responsabilités à parts égales avec vos collaborateurs, il n’y a alors aucun chef pour diriger et la société devient ingouvernable.
De plus, certains responsables de la chaîne ne semblaient pas croire au projet — et ce, dès le début de l’aventure. Le responsable de NBC Sports Dick Ebersol déclara que la chaîne savait que diffuser les matchs en prime-time début mars serait difficile. Il fit cette révélation au moment de la fermeture de la ligue, ce qui est un peu facile après coup, mais il admit néanmoins qu’ils avaient été incapables de répondre aux attentes des fans.
Le président de CBS Sports Neal Pilson fut beaucoup plus tranchant pour sa part. Il affirma n’avoir jamais eu foi dans ce concept. Pour lui, si la WWF avait voulu créer un produit trop proche du football elle aurait perdu l’audience des fans de catch et s’ils avaient créé une forme de sport un peu burlesque à l’image de ce qu’attendent les fans de catch ils auraient perdu NBC qui restait intéressé par le côté sportif plutôt que par le côté beauf.
Tout en constituant la cause majeure de la ligue, les faibles ratings furent la goutte d’eau qui fit déborder le vase pour NBC. Pour leur défense ils prirent un sacré coup de bambou derrière la nuque avec le résultat du match entre Chicago et NY-NJ du 31 mars qui atteignit le terrible score de 1.5. Ce qui constituait le pire rating de l’histoire pour une émission sportive d’une chaîne américaine majeure.
NBC reconnut son échec et se retira de la partie en cours de saison annulant par conséquent la diffusion d’une éventuelle deuxième saison. VKM annonça alors que la XFL continuerait avec UPN et TNN. Néanmoins les deux diffuseurs restants furent échaudés par le départ de NBC et voulurent par conséquent renégocier leur contrat télé avec la WWF.
UPN accepta de continuer à diffuser les matchs à condition que Smackdown soit raboté d’une demi-heure. Ce que VKM refusa tout net car on ne touche pas à son business principal.
La saison s’arrêta le 21 avril 2001 avec la victoire des Los Angeles Xtreme sur les San Francisco Demons. Le 10 mai, le président de la WWF annonça la fermeture de la ligue un peu plus d’un an après le lancement du projet.
Cette décision surprit quelques personnes en interne à l’image de John McKay Jr., président de l’unique champion de l’histoire de la ligue. Il fit part de sa surprise et de sa déception. Pour lui, cette expérience fut amusante et aura permis à des gens n’ayant pas les moyens de se payer un ticket d’entrée pour un match de NFL de voir du football.
De son côté, Jesse Ventura fut beaucoup plus radical, se bornant à répéter : « Je m’en fous, je ne bosse plus pour eux. »

Juste avant de baisser le rideau, Vincent Kennedy McMahon prit une dernière fois la défense de son bâtard de rejeton au motif que NBC et la WWF avaient apporté quelques innovations dans le domaine technique (micros sur les joueurs et les entraîneurs, interviews pendant les matchs, caméras dans les vestiaires, skycam,…). Et affirma que ces quelques innovations pourraient se voir dans un futur proche en NFL.
Et quand on voit le produit actuel on ne peut que s’incliner devant cet homme aussi visionnaire que fou.
Beau joueur, Vinnie Mac réalisa un sketch où il tentait vainement de vendre la XFL. Avec un succès mitigé au niveau des offres. Et ne remit plus jamais les pieds dans le sport réel… jusqu’en 2020, mais c’est une autre histoire à écrire.
Article originalement publié le 5 février 2016
La ceinture de plomb est de retour pour une dixième édition, et pour la première fois de son histoire depuis le rapprochement de notre rédaction avec celle des Cahiers du Catch, c’est sur VoxCatch qu’elle se joue.
Pour ceux qui découvriraient le concept de ce trophée qu’aucun catcheur nous voudrait porter — du moins c’est ce que l’on espère, petit rappel historique: La Ceinture de Plomb, c’est un trophée lancé en 2009 par les Cahiers du Catch, inspirés du célèbre Ballon de Plomb des Cahiers du Football aujourd’hui disparu. Le principe : désigner le ou la catcheuse qui, au cours de l’année écoulée, a le plus consterné, irrité, dégoûté, scandalisé, et ce par le vote des lecteurs.
Les catcheurs et catcheuses sont choisis par un groupe de rédacteurs — pour cette édition toujours par les Cahiers du Catch. Les quinze noms les plus cités sont sélectionnés pour figurer parmi les plombables de l’année écoulée. La ceinture de Plomb ne concerne par ailleurs que les Superstars de la WWE actifs dans les rosters principaux de RAW et SmackDown — NXT n’étant rentré dans la cour des grands qu’en fin d’année 2019, aucune de ses Superstars n’était sélectionnable pour cette édition.
Les sélections ne font pas de distinction quant à la place occupée par une Superstars dans l’organigramme de la WWE. Vous pouvez y retrouver le pire jobber de l’année comme le main-eventer accompli en passant par les midcarders usants ou les part-timer usés, et même ses dirigeants qui auraient osé fouler le ring dans l’année écoulée. La Ceinture de Plomb dénonce tout ce que vous pouvez trouver de mauvais chez un catcheur ou une catcheuse : ses faiblesses sur le ring et/ou au micro, sa bêtise, son push immérité ou l’ennui que vous pourriez ressentir à sa simple apparition. Vous l’aurez compris, l’exercice est purement subjectif.
Enfin, la CDP ne peut être attribuée qu’une fois dans une carrière : le seul moyen d’être sûr de ne pas l’obtenir, c’est de l’avoir déjà eu par le passé.
Pour rappel ou pour ceux qui la découvre, voici la liste des grands vainqueurs des précédentes éditions:
1. Brock Lesnar, 18,4% des votes
2. Big Cass, 15,6%
3. Bobby Lashley, 12,3%
4. Baron Corbin, 11,1%
5. Shane McMahon, 7,2%
1. Mojo Rawley, 8,88 points sur 15 possibles
2. James Ellsworth, 8,66 points
3. Big Cass, 8,42 points
4. Enzo Amore, 8,34 points
5. Bray Wyatt, 8,00 points
1. Adam Rose, 8,97 points sur 15 possibles
2. Mojo Rawley, 8,37
3. Titus O’Neil, 8,30
4. Alberto Del Rio, 7, 92
5. Les Shining Stars, 7,59
1. The Ascension, 10,08 points sur 15 possibles
2. Adam Rose, 9,26
3. The Big Show, 8,93
4. Brie Bella, 8,80
5. The Miz, 7,98
1. Cameron, 9,39 points sur 15 possibles
2. Kane, 9,17
3. Big Show, 8,98
4. Aksana, 8,96
5. Adam Rose, 8,27
1. Ryback, 10,43 points sur 15 possible
2. Curtis Axel, 9,61
3. The Miz, 9,10
4. Eva Marie, 8,54
5. Wade Barrett, 7,52
1. The Great Khali, 9,68 points sur 15 possible
2. Aksana, 9,10
3. Tensai, 9,09
4. Ted DiBiase, 8,16
5. Evan Bourne, 7,56
1. Sin Cara, 9,78 points sur 15 possibles
2. The Great Khali, 8,23
3. Jinder Mahal, 8,09
4. Jacob Novak, 6,81
5. Johnny Curtis, 6,74
1. Matt Hardy, 9,24 points sur 15 possibles
2. The Great Khali, 8,07
3. Shad Gaspard, 7,60
4. David Otunga
5. Titus O’Neil
1. Hornswoggle (scores non dispos)
2. The Great Khali
3. Eric Escobar
4. Les Bella Twins
5. Matt Hardy
Maintenant que les présentations sont faites, passons à l’essentiel, ce pourquoi vous êtes venus. Voici nos quinze plombables sélectionnés pour la Ceinture de Plomb édition 2019:
Première sélection.
On vous entendant déjà. « Quoi ? Comment ? Ils ont osé nommer Aleister Black dans les plombables de l’année ? » Alors on sait bien, Aleister Black est un monstre de talent c’est incontestable. Son passage à NXT, tout comme son équipe avec Ricochet en début d’année lui a permis de le démontrer.
Et pourtant il fallait s’y attendre, quand ont passe de champion de NXT et vainqueur du Dusty Rhodes Tag Team Classic à un type qui passe des mois dans un placard sombre à attendre un adversaire, tout ça pour finir avec Buddy Murphy en fin d’année, on n’échappe pas à cette nomination.
Déjà sélectionnée en 2017.
Bayley est l’un des visages qui a changé l’image du catch féminin à la WWE avec ses partenaires des Four Horsewomen de NXT, mais ça c’était il y a cinq ans. Depuis la catcheuse peine à se démarquer de Charlotte Flair, Becky Lynch et Sasha Banks.
En 2019 après un trop court run en tant que première championne par équipe de la WWE avec Sasha Banks et coincée dans ce personnage enfantin depuis trop longtemps, Bayley tape du poing sur la table et revient plus adulte et remporte dans la foulée le titre de championne de SmackDown. On aurait pu se réjouir de ce changement, mais devant l’absence de vie dans les quelques segments et promos qu’elle a pu donner depuis, on a un peu déchanté.
Déjà sélectionné en 2016 et 2018.
Être roi des rings n’offre pas l’immunité face à la Ceinture de Plomb, et heureusement. Baron Corbin est un de ces catcheurs dont on ne comprend pas le succès mais que Vince McMahon aime beaucoup. Une rumeur indiquait récemment que s’il est autant mis en avant, c’est parce que pour le Chairman de la WWE, Baron Corbin fait s’évanouir les femmes. On a cherché, on a encore relevé aucun cas d’évanouissement en sa présence.
Et en 2019 on l’a beaucoup vu le Baron Corbin. Après une alliance avec Bobby Lashley (autre plombable de l’année) et Drew McIntyre face au Shield, il entre en rivalité avec Kurt Angle qu’il mettra à la retraite à WrestleMania. Il devient ensuite challenger au titre Universal de Seth Rollins — titre qu’il ne remporte pas mais la rivalité va durer — et remporte le tournoi King Of The Ring avant de s’en prendre régulièrement à Roman Reigns à SmackDown, allant jusqu’à le couvrir de nourriture pour chien.
On imagine que vous ne vous demandez pas pourquoi il a été sélectionné parmi les plombables de l’année 2019.
Déjà sélectionné en 2018.
Bobby Lashley est revenu à la WWE en 2018 et espérait, en tant qu’ancien combattant en MMA, avoir la légitimité pour pouvoir affronter Brock Lesnar, à l’époque encore champion Universal. Il ne le fera jamais, il ne croisera même jamais sa route. Il stagnera dans la midcard, aura le droit au titre Intercontinental, mais pas plus pour l’instant.
Son année 2019 est surtout marquée par cette storyline où il devient l’amant de Lana au détriment de Rusev. Une rivalité qui qualifie d’office pour la Ceinture de Plomb. Vous remarquerez d’ailleurs que les trois protagonistes sont présents dans cette liste. Coïncidence ?
Première sélection.
Bobby Roode n’est pas spécialement bon, mais n’est pas vraiment mauvais non plus. Tout l’attirail « Glorious » que lui a offert NXT lui a beaucoup servi pour s’offrir une nouvelle popularité auprès de la WWE après toutes ces années à Impact Wrestling et on ne voyait pas trop ce qui pouvait l’empêcher de réussir dans le roster principal, à part booking terriblement rabaissant. C’est ce qui est malheureusement pour lui arrivé.
Après quelques mois en équipe avec Chad Gable, Bobby Roode termine 2019 en devenant Robert et en s’alliant avec Baron Corbin et Dolph Ziggler avant de se faire suspendre pour une infraction à la Wellness Policy.
Déjà sélectionné en 2014, 2015, 2017 et 2018.
La sélection de Bray Wyatt dans cette liste peu surprendre il est vrai. Mais cela fait des années que la WWE tente de nous l’imposer en main-eventer. Que ce soit en leader de la Wyatt Family ou en solo il a tendance à tourner en rond très vite et à ennuyer son audience.
Pour 2019 c’est un nouveau gimmick schizophrène qu’il incarne, moitié Bray Wyatt à l’écran moitié The Fiend sur le ring. Un gimmick qui le poussera jusqu’au titre de champion Universal à Crown Jewel dans une rivalité contre Seth Rollins dont les matchs n’auront rien de mémorable.
Déjà sélectionné en 2017.
Parce qu’il en fallait un, Goldberg est le part timer plombable de cette édition. Revenu à la WWE en 2016 pour affronter Brock Lesnar à WrestleMania l’année suivante, on pensait ne plus le revoir. Erreur, SuperShow Down et ses millions de dollards est passé par là.
Son année 2019 à la WWE est certes courte : deux matchs dont un anodin contre Dolph Ziggler à SummerSlam, mais surtout un contre l’Undertaker à Super ShowDown en Arabie Saoudite dont on se souviendra pour l’incident qui l’a forcé à terminer tant bien que mal le combat en étant assommé. Rien que pour ça, il mérite sa place parmi les plombables.
Première sélection.
C’est la seule équipe sélectionnée et la première équipe féminine de l’histoire de la CDP. Les IIconics fonctionnent bien ensemble mais n’ont pas forcément la personnalité pour plaire aux fans de catch. Toujours est-il que la WWE voit quelque chose d’intéressant en elles pour ne pas les avoir séparées après NXT et les faire apparaitre régulièrement à la télévision.
En 2019 elles ont mis fin au règne de Sasha Banks et Bayley en tant que championne par équipe de la WWE à WrestleMania avant de les perdre face à Alexa Bliss et Nikki Cross, et depuis… rien de bien marquant.
Déjà sélectionnée en 2017 et 2018.
Après des années à rester aux abords du ring en tant que manageuse de Rusev, Lana s’est essayée à l’action sur le ring avec plus ou moins de succès.
La WWE a semble-t-il compris en cette année 2019 qu’il était peut-être un peu trop dangereux de continuer à la faire catcher. Mais comme il n’est visiblement pas question de la faire disparaitre des écrans pour Vince McMahon, il faut lui donner un rôle autre que catcheuse. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée dans la storyline avec Bobby Lashley.
Première sélection.
Vous dire qu’il ne part pas favoris serait vous mentir. Lars Sullivan est un monster heel comme on en a déjà vu plusieurs. Il a la gueule de l’emploi, un physique à déplacer des armoires et était rarement battu en solo. Tout était parfait pour le call up, surtout que ce genre de personnage a de quoi plaire à Vince McMahon.
Lancé en grande pompe dans le roster principal en début d’année 2019 et visiblement très sûr de lui, Lars Sullivan s’est pourtant écrasé au sol comme Franz Reichelt après que l’on ait découvert quelques uns de ses propos du passé sur un forum de bodybuilding où on le découvre raciste, homophobe et plein d’autre casseroles biens lourdes qu’il trainera à vie. Une sérieuse blessure au genou en juin dernier le freine encore un peu plus dans son ascension. La dernière tuile en date sonne comme un coup de grâce 2.0, on lui a découvert un passé dans le porno gay. Que va-t-il bien pouvoir devenir ?
Première sélection.
Luke Harper fait parti de ces Superstars qui ont rongé leur frein en coulisse pendant des mois à attendre ne serait-ce qu’un match à Main-Event avant de finalement craquer et annoncer leur démission. Ce n’est pas particulièrement de sa faute, Harper a juste le malheur d’avoir de l’ambition pour sa carrière de catcheur. Le problème ? Ils sont des dizaines comme lui en coulisse à attendre LE moment.
Son année 2019 on ne peut même pas la résumer, il a été absent, mis à part quelques apparition lors de WrestleMania ou cet été à SummerSlam. Depuis plus rien.
Déjà sélectionné en 2018.
La situation de Mike Kanellis n’est pas très différente de Luke Harper. Il est arrivé à la WWE en espérant tout casser, s’est retrouvé d’abord à porter le nom de sa femme parce que ça faisait surement déjà rire Vince McMahon à l’époque qui a poussé le vice cette année allant jusqu’à en faire un canard de compétition pour Maria Kanellis.
Son année 2019 se résume à ça, un run qui partait pourtant bien à 205 Live, des mois à nous faire croire qu’il était heureux à la WWE sur Twitter et un nouveau contrat signé, avant que le Chairman ne lui propose LA storyline qui va le plomber pour le reste de l’année. Il demandra sa démission, comme tout ceux qui ont finit par se rendre compte que rester la tête écrasée contre le plafond de verre n’était pas une situation agréable. À ce jour la WWE ne l’a pas encore libéré et il prend visiblement le chemin de NXT.
Déjà sélectionné en 2012, 2013 et 2015.
C’est un tout autre type de plombable ici. Le Miz est sans contestation possible l’une des meilleures Superstars de sa génération. Sans être un incroyable catcheur, il sait capitaliser sur ce qui fonctionne mieux chez lui : son attitude. Cela fonction depuis le début de la décennie où après un changement de gimmick il portait le titre de la WWE, avant de devenir dans les années suivante l’un des meilleurs champions Intercontinental.
Le problème c’est qu’en 2019 la WWE a tenté de le faire passer face avec une rivalité contre Shane McMahon. Erreur, le Miz en face ça ne fonctionne pas. Depuis il ne fait plus rien de marquant, il sert de troisième rôle comme dans la rivalité entre Daniel Bryan et Bray Wyatt. On espère que 2020 sera une meilleure année, mais en attendant la ceinture de plomb n’est pas loin.
Déjà sélectionné en 2015.
Rusev a toutes les clés en main pour se faire une bonne place dans le roster principal que ce soit en face ou en heel. Le problème c’est qu’à part quelques règnes de championnats secondaires, la WWE ne lui a jamais donné plus et l’a fait trempé dans des storylines assez gênante où il se fait surtout voler sa femme.
En 2019 après Dolph Ziggler, Enzo Amore ou Aiden English, c’est autour de Bobby Lashley de se tirer avec Lana. Et si le lot de consolation c’était la ceinture de plomb ?
Déjà sélectionné en 2017 et 2018.
En 2016 Shinsuke Nakamura c’était LA grosse prise de la WWE avec AJ Styles. Après des débuts tonitruants et un règne de champion de NXT, Shinsuke Nakamura est arrivé dans le roster principal… pour mettre des low blow à AJ Styles (en gros) après avoir remporté le Royal Rumble en 2018. C’est peut-être ça aussi, la malédiction du cas-torze.
En 2019 il a certes été champion des États-Unis et champion Intercontiental, mais on vous met au défi de nous donner que ce soit un moment marquant ou un bon match de Nakamura cette année.
Vous avez jusqu’au 3 février pour voter pour celui ou celle qui mérite de repartir avec la Ceinture de Plomb. A vous de jouer !
It’s the final countdown ! Tududu duuu tududu dudu !
The Final Countdown, Europe
Salut les marks, salut les smarts et bienvenue dans ce douzième et ULTIME épisode du Trophée CDC 2019 ! Et comme l’année dernière, on va terminer cette belle année de catch avec le PPV qui fait bondir le chiffre d’affaires des vendeurs de mobiliers américains pile pour les fêtes : Tables, Ladders & Chairs !

Vous connaissez la musique, pour pas qu’on me chie dans les bottes, voilà le module de votes. Il est là !
Pour ce PPV, comme toujours, chaque match vaut un point, quelque soit la stipulation.
Vous choisissez vos vainqueurs, et par vainqueur on entend la décision officielle de l’arbitre à la fin de la soirée, source WWE faisant foi. Donc une victoire par disqualification, décompte à l’extérieur ou toute autre controverse est une victoire. Si un match est redémarré à la demande d’une figure d’autorité zelée, c’est le résultat final du dernier match qui compte ! (si il est « restart » 5 fois c’est pareil !) Si votre champion gagne le premier, mais que ça redémarre et que ça finit en match nul, bah c’est perdu. Bref vous avez compris le délire. Si le lendemain votre poulain sur le site WWE n’est pas indiqué vainqueur, c’est que vous êtes de la baise. Si l’affiche est modifiée avec l’ajout ou la suppression d’un catcheur, le prono est annulé et on est tous de la baise.

Un scan rapide de la carte en ce samedi : 7 matchs au programme officiel. Mais ça, c’est pour les nazes. On est sur le « season finale » comme ils disent là bas ! Et ma couronne n’est pas encore officiellement de retour sur mon auguste tête. Alors on va ajouter un peu de piquant ! J’ajoute trois autres matchs, qui ont de belles chances d’être effectivement disputés ce dimanche, pour ainsi porter le total de points jouables à 10 ! Avec seulement quatre petits points d’avance sur le peloton de poursuivants, tout est donc encore possible.
Et pour carrément envoyer toutes les épices, je vais même vous donner des indications sur mes pronostics. Bon et puis je vous les donne d’autant plus sereinement que depuis la naissance de ma fille je regarde beaucoup moins attentivement les épisodes de RAW et Smackdown hein. Ah ! Je suis déjà dans votre tête.
On commence avec les trois ajouts de mon initiative, mais je ne réinvente pas la roue avec au moins deux matchs qui ont été allègrement teasés ces dernières semaines. Le premier, c’est bien évidemment AJ Styles contre Randy Orton. Celui ci est dans les cartons depuis un petit moment et promet une très belle joute de vétérans en midcard si il a bien lieu. On pourrait aussi penser à un Triple Threat pour le titre US avec Rey Mysterio, mais je vais plutôt miser sur ce mano a mano à l’ancienne, avec un avantage selon moi à Randy Orton. AJ sort d’un joli règne et semble avant tout être le joyau de The OC ces derniers jours, plus qu’amené à un énième parcours solo. Autre match aussi probable qu’improbable : Seth Rollins contre Kevin Owens. L’Architraitre a montré ses vraies couleurs lors du dernier RAW et part enfin vers le côté sombre de la force. Mais vont-ils galvauder une telle affiche dans une carte déjà bien touffue à TLC ? Il est peut être encore un peu tôt et sans doute que Kevin Owens peut déjà se farcir les molosses de AOP à RAW avant de toucher à Seth. Si le match a lieu, avantage clair au nouveau Seth Rollins. Dernière surprise potentielle, une petite défense du nouveau titre Intercontinental ? Envoyez moi donc Braun Strowman aux fesses de Shinsuke Nakamura tiens ! Et une petite défense réussie pour le champion passage pour consolider cette ceinture noire bien sexy, avec l’aide du bon Sami.
En ce qui concerne le gravé dans le marbre, nous avons pas mal de catch par équipes ce dimanche ! A commencer par un match incomplet entre les Viking Raiders et une équipe à déterminer. Autant vous dire que le résultat ne fait du coup pas un pli selon moi. Qui seront les faire valoir qui iront se faire botter le fion ? Là est la question. Du côté des titres bleus, le New Day et le Revival vont remettre le couvert dans un match qui s’annonce quoiqu’il arrive fort plaisant, d’autant que ce sera un Ladders Match ! Les deux équipes fonctionnent bien ensemble et devrait nous divertir comme il se doit en milieu d’émission avec au bout une victoire des lanceurs de pancakes, je ne vois pas les ceintures faire le ping pong. Les titres féminins seront également défendus dans un match qui pour le coup s’avère assez excitant. Les Kabuki Warriors vont devoir se coller les deux femmes les plus balèzes de toute la division, Charlotte Flair et Becky Lynch. Alors certes, équipe dysfonctionnelle au possible me direz vous, mais on a quand même un tel niveau combiné, que le doute est plus que permis. En face, les guerrières du pays du soleil levant se forgent petit à petit une nouvelle identité qui prend bien. Que ce soit sur un problème de communication ou une trahison chez Lynch & Flair; ou bien sur une nouvelle triche à base de fluide vert des Kabuki, les titres devraient rester autour des hanches de ces dernières.
La ceinture WWE ne sera pas défendue… et la ceinture Universelle non plus figurez vous ! A vos livres d’histoire pour savoir à quand remonte un tel phénomène. Toujours est-il que le Wyatt – Miz ne sera pas pour la ceinture. Mais je ne boude pas mon plaisir car personnellement chaque sortie du Fiend est un bonheur. Difficile de voir d’ailleurs autre chose qu’une victoire du schizophrène, dans un match que j’anticipe très bon avec un Miz qui sera surement parfait dans cet exercice. Bobby Lashley contre Rusev dans un Tables Match, ça promet, ou pas, c’est selon, mais moi perso j’ai hâte de voir ces deux énormes forces de la nature s’envoyer des gros parpaings et se faire passer à travers une table. Ce genre de stipulation profite plutôt aux méchants, je donnerais donc plus facilement mon vote à Lashley, d’autant que je ne vois pas trop Rusev boucler cette rivalité par une victoire. Autre joli un contre un de midcard à venir Aleister Black contre Buddy Murphy. Attentino les yeux, ça va envoyer du lourd. La victoire du gars d’Amsterdam ne fait a priori pas un pli, en espérant qu’ils aient au moins sept – huit minutes pour nous éclater.
Le Main Event ira t-il à ce Roman Reigns contre King Corbin dans un TLC Match ? La stipulation le laisserait penser… Il y a finalement assez peu d’autres candidats sur une carte que beaucoup qualifient de pauvre. L’absence de défense de titre majeur, la faible probabilité de voir le TLC des filles en fin de soirée (la mascarade a assez duré!), la non confirmation du Rollins-Owens… Ouais. On devrait avoir le Baron en Main Event ! Pas pour me déplaire, mais je sais que là dessus je en fais pas l’unanimité. Quoiqu’il en soit, Roman Reigns ne perd jamais ce match.

Comme je vous le disais en ouverture, c’est le grand final dimanche ! Et oui, tout est encore possible. Le classement après les Survivor Series est le suivant :
1er – Jyskal (75 points)
2èmes – TheTibo, Dr Hiatus et Chargers (71 points)
5èmes – Jokaa et Joelson (69 points)
Si ce sera dur pour la J & J Security en 5ème position ex aequo, mais pas mathématiquement impossible, il va falloir suivre attentivement les scores de mes trois poursuivants directs ! A noter que TheTibo et DrHiatus ont remporté la session Survivor Series avec 7 points chacun (sur 8 possibles, aucun perfect), ce qui leur a permis de se repositionner dans la course in extremis. Longtemps seul deuxième, Chargers est passé à côté de ses Series avec seulement 5 points. Il lui reste une ultime balle dans le barillet pour réaliser le hold up en bout de course !
L’un d’entre eux va-t-il pouvoir m’empêcher de rafler mon deuxième titre d’affilée ? La réponse lundi au petit matin.

Comme à chaque fois, je profite de la fin de ce tour d’horizon pour à nouveau vous indiquer le module de vote !
Vous avez jusqu’à dimanche soir minuit pour voter, après il sera trop tard.
D’ici là on vous donne rendez vous la review du go-home de Smackdown de cette semaine qui devrait arriver rapidement.

On veut la liberté aussi longtemps qu’on n’a pas la puissance ; mais si on a la puissance, on veut la suprématie.
Friedrich Nietzsche
Salut les marks, salut les smarts et bienvenue dans cet onzième épisode du Trophée CDC ! Non on ne vous a pas oubliés malgré le silence radio autour de Hell in a Cell et l’absence d’inclusion de Crown Jewel dans notre jeu de pronostics. On revient aux affaires avec Survivor Series, l’avant dernier rendez vous de l’année pour tenter de me ravir la couronne !

Vous connaissez la musique, pour pas qu’on me chie dans les bottes, voilà le module de votes. Il est là !
Pour ce PPV, comme toujours, chaque match vaut un point, quelque soit la stipulation.
Vous choisissez vos vainqueurs, et par vainqueur on entend la décision officielle de l’arbitre à la fin de la soirée, source WWE faisant foi. Donc une victoire par disqualification, décompte à l’extérieur ou toute autre controverse est une victoire. Si un match est redémarré à la demande d’une figure d’autorité zelée, c’est le résultat final du dernier match qui compte ! (si il est « restart » 5 fois c’est pareil !) Si votre champion gagne le premier, mais que ça redémarre et que ça finit en match nul, bah c’est perdu. Bref vous avez compris le délire. Si le lendemain votre poulain sur le site WWE n’est pas indiqué vainqueur, c’est que vous êtes de la baise. Si l’affiche est modifiée avec l’ajout ou la suppression d’un catcheur, le prono est annulé et on est tous de la baise.

Je ne vous ferai pas un grand laïus sur le descriptif de la carte ce mois ci, d’autant que je risquerais de pas mal me répéter. Une nouvelle fois, les Survivor Series vont être utilisés comme théâtre de la bataille pour la suprématie des « brands », sauf que cette année, on vient saupoudrer le tout d’une bonne dose de NXT ! Ainsi, les protégés de Triple H vont venir envahir toute la carte et s’incruster dans les principales affiches pour tout transformer en Triple Threat.
Nous aurons donc nos traditionnels 5 contre 5 à élimination pour les hommes comme pour les femmes, mettant aux prises des équipes de RAW, de Smackdown et donc de NXT. Mais également, des affiches pour la gloire entre tous les champions secondaires; puisque Becky Lynch, Bayley et Shayna Baszler s’affronteront chez les filles; les Viking Raiders seront opposés au Revival et à l’Undisputed Era chez les tag teams; tandis que AJ Styles, Nakamura et Roderick Strong se tireront la bourre également.
Enfin, les grosses ceintures seront elles en revanche bien défendues avec Brock Lesnar contre Rey Mysterio pour le titre WWE, le Fiend Bray Wyatt contre Daniel Bryan pour le titre Universel devenu bleu; et enfin Adam Cole qui défendra son titre NXT contre le vainqueur d’un Triple Threat organisé la veille à Takeover entre Pete Dunn, Killian Dain et Damian Priest.
On ajoute pour la déconnade un petit Rusev contre Lashley, pas encore annoncé, mais bon je ne prends pas trop de risque en l’ouvrant aux votes celui là.
Ca ne rigole pas.

Comme à chaque fois, je profite de la fin de ce tour d’horizon pour à nouveau vous indiquer le module de vote !
Vous avez jusqu’à dimanche soir minuit pour voter, après il sera trop tard.
D’ici là on vous donne rendez vous avec notre préshow en audio avec la team Catch’Up ce week end (si tout se passe bien) ainsi que les reviews des épisodes de RAW et Smackdown de cette semaine si vous ne les avez pas déjà écoutées. N’hésitez pas à suivre également le compte Instagram de Catch’Up puisque notre envoyé spécial Yerem se trouvera à Chicago pour assister au TakeOver et aux Series !

Un cœur de champion, c’est aussi beau qu’un cerveau de savant.
Gérard Depardieu
On reprend les bonnes habitudes de l’article des résultats avec mon PPV, celui des champions ! Clash of Champions ! C’est le neuvième épisode et il n’en restera a priori plus que trois derrière (Hell in a Cell, Survivor Series et TLC). Allez, quatre si jamais on se décide à compter Crown Jewel mais rien n’est moins sur. Toujours est-il qu’on est tous dans le sprint final… et il semblerait que j’aie un coup de mou !

Encore une fois, plutôt bien ! Vous continuez à vous maintenir au 2/3 de bons résultats ou mieux depuis maintenant 4 PPV consécutifs. Alors c’est moins bon que le superbe 73% de Summerslam, puisque le CDC Universe termine cette fois ci à 66% (7,3 sur 11), mais cela reste très honorable. Pour gagner cette année, il va falloir suivre un train d’enfer. Train que je suis entrain de voir revenir sur moi à toute allure puisque j’enchaîne un deuxième score sous la moyenne générale et une place au delà de la 40ème pour la deuxième fois également. Faut que je me reprenne !
Un qui n’a pas besoin de se reprendre sur cet épisode, c’est Darkyz qui casse la baraque avec un perfect ! 11 sur 11 ! Exceptionnel surtout quand on sait les pièges qu’il fallait déjouer sur cet épisode, comme nous le verrons après. Cette superbe performance le fait bondir de la 9ème place au général au podium puisqu’il est à présent 3ème ! Il va falloir compter avec lui.
Une jolie pelletée de 10 sur 11 est également à souligner : Cactus, Frenchy21, Hadez, Monsieur_K, Ted et Bill assis. Il convient de les applaudir. Parmi eux, Monsieur_K passe de la 9ème à la 5ème place et réalise lui aussi un joli coup pour se mettre en embuscade au meilleur moment, à l’orée du sprint final.
Du côté de notre star du classement à l’envers, nouvelle contre performance pour FlamingoFlash qui a malheureusement « réussi » à scorer 4 points ! La faute forcément à quelques grosses surprises lors de ce PPV qui rendent sa tâche plus compliquée. Difficile en effet de lui en vouloir sur ses pronostics de victoire pour Erick Rowan ou le Revival par exemple. Il aurait néanmoins pu avoir un peu plus de nez peut être sur Banks et Roode/Ziggler. Dommage !
Sachez que la combinaison la plus jouée rapportait cette session 9 points, pas mal du tout, et a été enregistrée 7 fois : Bayley / Robert Roode & Dolph Ziggler / Seth Rollins / Kofi Kingston / Drew Gulak / New Day / Shinsuke Nakamura / Sasha Banks / Roman Reigns / Alexa Bliss & Nikki Cross / AJ Styles.

Sur l’analyse des résultats, commençons par le sujet qui fâche : la finale du King of the Ring. Celle ci a été repoussé au RAW du lendemain et va peut être faire grincer des dents auprès de certains joueurs. En effet, il m’est impossible de vous la compter pour la session, car je ne peux pas me permettre de créer une telle jurisprudence (compter un match aux pronos de PPV qui ne s’est pas tenu au PPV !!). Dommage donc pour les 60 joueurs (72,3%) qui avait correctement anticipé le couronnement de Baron Corbin contre Chad Gable. Le résultat était moins tranché que ce que je pensais (alors qu’il ne faisait aucun doute!!) et nous aurions ainsi pu prendre un point d’avance sur les 21 fous furieux qui avaient cru voir Gable triompher et les 2 délurés qui pensaient à un nul en finale !
Sur la carte qui a effectivement eu lieu, un paquet de pièges et pas des moindres, à commencer par la victoire de Erick Rowan (17 – 19,5%) !! Un joueur, antonihuy, avait bien tenté le match nul et avait peut être la bonne idée, mais il fallait aller jusqu’au bout de son idée ce dimanche car le retour de Luke Harper a bien été décisif pour triompher de Roman Reigns. Autre pronostic très compliqué, la victoire du Revival (21 – 24,1%) sur les champions du New Day. Au delà du résultat final, c’est également la manière qui aura certainement surpris bon nombre d’entre nous avec un succès « clean » sur soumission de manière extrêmement dominante.
Au rayon de ce qu’on appellera des semi-surprises, il fallait également avoir le nez fin pour score dimanche sur la victoire de Roode & Ziggler (52 – 59,8%). Pas un séisme non plus, car l’histoire appelait certainement une bisbille entre Seth & Braun pour les ceintures tag team, mais encore fallait-il aller jusqu’au bout de son raisonnement et croire en la victoire d’une équipe de bric et de broc, qui semblait pour certains juste là pour la circonstance. Autre juge de paix entre les bons et les très bons scores, le succès par disqualification de Sasha Banks (54 – 62,1%). Il fallait quoiqu’il arrive en avoir dans le pantalon pour miser contre The Man, qu’on voie arriver la DQ ou non. Perso, je n’y avais pas cru !
Le reste était globalement du classico-classique avec les victoires de Bayley (63 – 72,4%), Seth Rollins (65 – 74,7%), Kofi Kingston (68 – 78,2%) et Shinsuke Nakamura (61 – 70,1%) qui ont tous conservé leur titre. Tout comme Drew Gulak (79 – 90,8%), AJ Styles (78 – 89,7%) et Alexa Bliss & Nikki Cross (74 – 85,06%) dans de véritables plébiscites.

1er(s) : 11 points sur 11 possibles ! PERFECT !
Darkyz

2ème(s) : 10 points
Cactus, Frenchy21, Hadez, Monsieur_K, Ted et Bill assis

7ème(s) : 9 points
AJ 37, Bourock, Coolskin, Dexter I-T, Didi, EdgeBK, Goatface, jericho_chain, lonnie_machin, LordKadarsha, Pegajsus, Perfect21, Pindusa, Ringseid, TripleKflow

22ème(s) : 8 points
BeARosebud, Chargers, Dr Hiatus, Jean-GUY, Joelson, Jokaa, LeSeynois, Marc Raquheel, Marylinou36, NagNag, Norbert de la Rivière, PhallOiD, RainMakeR, Sangliyeah, ShangaWanga, Silavon, sinistre engeance, Tediz, The Butchers, TheTibo, Vincios

43ème(s) : 7 points
antonihuy, bdc gasoil, bobo, coy, FalkoTonio, Hell Mariachi, iloufilm_du_catch, Jyskal, Kirith, Mammouth, Marcelpagnol, Papy, Rumy, Teplitz, V12, WhyToJay, Xelteksen

60ème(s) : 6 points
badkarma76, bb.Lu, Beowulf the first, Casou, DosCaras51, Fel, FloegersFR, harry81, seb nukem, Snowtiger, The_man, Wrestlemaniac

72ème(s) : 5 points
Call Me Up Vince Russo, coche, Dimreigns62, fabien, guena76, gulaf, jojolapinou, lecharentais, Lucifer666, MonsieurOuine, Rominou, Seifer, thephenomenal

85ème(s) : 4 points
FlamingoFlash, Linky439, rimrim7

Jyskal
Chargers
Darkyz, Joelson
Dr Hiatus, Monsieur_K, TheTibo
Jokaa
DosCaras51, Jean-GUY, TripleKflow
AJ 37, Cactus, FalkoTonio, Fel, Pegajsus, Rumy, Tediz, Xelteksen
Coolskin, gulaf, Marcelpagnol, Rominou, V12, WhyToJay
fabien, Goatface, iloufilm_du_catch, jojolapinou, LordKadarsha, Norbert de la Rivière, Silavon
Bourock, NagNag, Papy, Perfect21, Snowtiger, The Butchers
Didi, Linky439, Mammouth, Marc Raquheel, Teplitz, Vincios, Wrestlemaniac
BeARosebud
bdc gasoil, Beowulf the first, coy, Dimreigns62, Hell Mariachi, Sangliyeah, sinistre engeance
badkarma76, Novashine, seb nukem, The_man
ShangaWanga, Ted et Bill assis
FlavienC, harry81, RainMakeR, rimrim7
coche, Darren, Dexter I-T, thephenomenal
Frenchy21, lecharentais
Seifer
bb.Lu
antonihuy, Lucifer666, Pindusa
guena76, jericho_chain
Galuf von Difool, MonsieurOuine, tololhardy
TjsEnKaval
Call Me Up Vince Russo
Rapha-Hell
bobo, Cousin, FloegersFR, PhallOiD
Ringseid
Kirith, lonnie_machin
Casou, Shaguar
Axl
stephyx
Nonodramas, Win-Green
NeptunoRDC, UNIC
Hadez, Marylinou36
FlamingoFlash, Y2Death
Hyug, pem59273
LeSeynois
EdgeBK
aurel3912
Kalas
Leno
ArizonaRoad
Soma
Bestintheworld31, HashTeam, Lebosseur, Papy Manu
Amch, Jojokem, TheChampIsTheMan
Dams111, El Guzo
darkvador38, y2n
Adolphe1er, Pride, qdurillon
Ginger

Royal Rumble : Coolskin, 9 points sur 9 possibles (PERFECT)
Elimination Chamber : Axl, gulaf, Tediz, 7 points sur 7 possibles (PERFECT)
Fastlane : AJ 37, badkarma76, Beowulf the first, Cactus, Chargers, Coolskin, Darkyz, Dimreigns62, DosCaras51, fabien, FalkoTonio, Fel, Goatface, iloufilm_du_catch, Joelson, Jyskal, Leno, Linky439, Marcelpagnol, NagNag, Novashine, Pegajsus, pem59273, Rominou, Rumy, Sangliyeah, Silavon, Tediz, thephenomenal, TheTibo, TripleKflow, Vincios, 7 points sur 7 possibles (PERFECT)
WrestleMania : Jyskal, 14 points sur 16 possibles
Money in the Bank : TjsEnKaval, 8 points sur 11 possibles
Stomping Grounds : Darkyz, DosCaras51, Dr Hiatus, Jokaa, Jyskal, NagNag, TripleKflow, Xelteksen, 8 points sur 9 possibles
Extreme Rules : Novashine, 10 points sur 11 possibles
Summerslam : Darren, Fel, lecharentais, Snowtiger, The_man, 9 points sur 10 possibles
Clash of Champions : Darkyz, 11 points sur 11 possibles (PERFECT)

Être en vacances, c’est n’avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire.
Robert Orben
Salut les marks, salut les smarts et bienvenue dans ce neuvième épisode du Trophée CDC ! Mais pas que. Bah oui. Vous n’avez jamais eu les résultats de la 8ème session pour Summerslam… Mais ça n’a rien à voir avec le fait que j’aie fait mon plus mauvais résultat depuis le début de l’année hein ! Fichues vacances ! Hum. Bon… Allez on va profiter de ce tour d’horizon du Clash of Champions à venir pour également vous détailler les grands vainqueurs de Summerslam, parce que les pauvres, y’a pas de raison de leur sucrer leur heure de gloire.

Désolé pour les quelques résistants, friands de mes articles, qui attendent fébrilement les résultats et les blagues qui vont avec, mais pour ce rattrapage, on va aller droit à l’essentiel !
Comment on a pronostiqué ? : Bien, vous avez bien pronostiqué ! 7,3 sur 10, soit 73% de réussite (après 68% et 66% à Stomping Grounds et Extreme Rules respectivement). Le CDC Universe est en pleine forme ! Ce qui n’a pas été mon cas puisque j’ai posté un maigre 7 qui est mon premier score sous la moyenne du reste des compétiteurs. Mon dauphin Chargers en a d’ailleurs profité pour me reprendre un point. Si on ajoute à cela le fait que nous avons eu un 0/3 sur les matchs bonus que je vous avais proposés au vote (Reigns/Rowan, Nakamura/Ali et McIntyre/Alexander), on peut dire que mon nez n’a pas été très fin.
Pas de perfect, mais plusieurs 9 sur 10 ! Darren, lecharentais, Fel, Snowtiger et the_man ont brillé sur cette session avec un score de très grande qualité au vu des quelques surprises de la carte comme nous le verrons après.
J’ai également bien entendu suivi notre classement à l’envers avec le facétieux FlamingoFlash. Ce bougre a trouvé la parade pour renouer avec le succès. Après son décevant 3/11 à Extreme Rules, il a carrément juste évité de jouer pour Summerslam, se garantissant un zéro pointé. Habile.
La carte en détail : La plus grosse surprise de ce dimanche était assurément le nul entre Kingston et Orton qui n’avait été vu par… personne ! Une première il me semble depuis le début de la saison. Si on ajoute à cela le triomphe de Seth Rollins, uniquement anticipé par 15 joueurs (17,2%) et on prend la mesure du caractère impressionnant de nos quelques 9 sur 10.
Comme un symbole, sur la même carte que le zéro pointé du Orton/Kingston, nous avons un 100% parfait de tous les joueurs sur le Becky Lynch – Natalya ! Nos 87 participants ont bien misé sur la rouquine. Ca a du bon de ne pas avoir FlamingoFlash dans les débats ! Nous aurions pu nous attendre à un perfect de la foule sur les autres matchs « attractions » qu’étaient Goldberg/Ziggler (79 – 91,2%) et Wyatt/Balor (84 – 96,6%) dont le résultat ne faisait pourtant aucun doute, mais quelques irréductibles semblent avoir voulu jouer la surprise coûte que coûte.
Pas d’autres difficultés à mentionner avec un reste de carte globalement très prévisible : Kevin Owens (68 – 78,2%), Drew Gulak (84 – 96,6%), Charlotte Flair (75 – 86,2%), AJ Styles (71 – 81,6%) et Bayley (70 – 80,5%).

Le classement de la session : Désolé pour les habituels vignettes à la gloire de nos participants, elles reviennent sans faute à la prochaine session.
1er(s) : 9 points sur 10 possibles : Darren, Fel, lecharentais, Snowtiger, The_man
6ème(s) : 8 points : AJ 37, antonihuy, BeARosebud, Casou, Chargers, coy, Darkyz, Dexter I-T, Dr Hiatus, fabien, FlavienC, Goatface, gulaf, HashTeam, Hell Mariachi, jericho_chain, Joelson, jojolapinou, Jokaa, Kirith, Linky439, Lucifer666, Mammouth, Marylinou36, Norbert de la Rivière, Novashine, Papy Manu, Perfect21, sinistre engeance, Ted et Bill assis, TheTibo, TjsEnKaval, TripleKflow, V12, Vincios, Wrestlemaniac
42ème(s) : 7 points : badkarma76, Beowulf the first, Bourock, Cactus, coche, Didi, DosCaras51, FalkoTonio, guena76, harry81, iloufilm_du_catch, Jean-GUY, Jyskal, LordKadarsha, Marcelpagnol, Monsieur_K, NagNag, PhallOiD, Rominou, Rumy, seb nukem, Seifer, Tediz, The Butchers, thephenomenal, WhyToJay, Xelteksen
69ème(s) : 6 points : bb.Lu, bdc gasoil, Call Me Up Vince Russo, Coolskin, Dimreigns62, EdgeBK, Frenchy21, lonnie_machin, Marc Raquheel, Papy, Pegajsus, Pindusa, RainMakeR, rimrim7, Silavon, Teplitz
85ème(s) : 5 points : FloegersFR, ShangaWanga, tololhardy
Et personne à moins de 5 points !!

Classement général : Je ne vous mets que le top 10. Pour retrouver votre classement vous pouvez comme toujours le voir sur l’interface d’accueil du module de pronostics.
1er(s) : 62 point(s) : Jyskal
2ème(s) : 58 point(s) : Chargers
3ème(s) : 57 point(s) : Joelson
4ème(s) : 56 point(s) : DosCaras51, Dr Hiatus, TheTibo
7ème(s) : 55 point(s) : Fel, Jokaa
9ème(s) : 54 point(s) : Darkyz, FalkoTonio, gulaf, Jean-GUY, Monsieur_K, Rominou, Rumy, Xelteksen
Allez ! On embraye !
Vous connaissez la musique, pour pas qu’on me chie dans les bottes, voilà le module de votes. Il est là !
Pour ce PPV, comme toujours, chaque match vaut un point, quelque soit la stipulation.
Vous choisissez vos vainqueurs, et par vainqueur on entend la décision officielle de l’arbitre à la fin de la soirée, source WWE faisant foi. Donc une victoire par disqualification, décompte à l’extérieur ou toute autre controverse est une victoire. Si un match est redémarré à la demande d’une figure d’autorité zelée, c’est le résultat final du dernier match qui compte ! (si il est « restart » 5 fois c’est pareil !) Si votre champion gagne le premier, mais que ça redémarre et que ça finit en match nul, bah c’est perdu. Bref vous avez compris le délire. Si le lendemain votre poulain sur le site WWE n’est pas indiqué vainqueur, c’est que vous êtes de la baise. Si l’affiche est modifiée avec l’ajout ou la suppression d’un catcheur, le prono est annulé et on est tous de la baise.

Clash of Champions c’est une des spécialités de la WWE : rendre exceptionnel ce qui le plus souvent devrait être ordinaire. Une nuit où tous les titres de la fédération sont défendus, techniquement, cela devrait être peu ou prou la définition d’un pay-per-view standard. Modulo bien évidemment les histoires du moment, et le fait également que la multiplication des ceintures rend la chose peu pratique, c’est un peu la base. Sauf que comme souvent, on prend un concept pas vraiment révolutionnaire, on colle un super logo dessus, une belle promotion qui va bien, et hop, voilà une nuit historique à ne surtout manquer sous aucun prétexte !
D’autant que le concept n’est pas bien vieux. Cette idée de génie est née en 2016 ! Et pour renforcer le côté absolument incroyable, extraordinaire de cette soirée, ils ont même sauté 2018. C’est donc uniquement la troisième édition de ce PPV qui se déroulera ce dimanche 15 septembre au Spectrum Center de Charlotte en Caroline du Nord. Et pour ce show, 12 matchs sont au programme actuellement. Pourtant il y a 10 titres à la WWE en comptant RAW, Smackdown et 205 Live actuellement. Sauf qu’un petit Roman Reigns contre Erick Rowan (qui a retrouvé son prénom) et la fiale du King of the Ring se sont glissés par ici pour vous offrir deux points faciles !
Je me garderai bien ce mois ci de vous proposer des choix supplémentaires issus de mon cerveau fécond. Après l’échec cuisant de Summerslam, où j’avais proposé 3 rencontres complémentaires que je voyais bien avoir lieu pour au final un beau zéro pointé, je pense que je vais m’en tenir à la page officielle de l’événement à présent ! On reste donc sur 11, ce qui constitue plutôt la moyenne haute et donc une belle soirée en perspective pour les pronostiqueurs qui jouent la gagne.
Ceci étant dit, en avant pour le tour d’horizon des forces en présence.

Commençons par l’un des seuls matchs qui n’est pas pour une ceinture ce dimanche : Roman Reigns contre Erick Rowan. C’était un de mes pronostics surprise pour Summerslam, pour lequel je vous avais ouvert un vote bonus. Il faut croire que j’avais eu la bonne idée, mais un mois avant eux. C’est le propre des visionnaires. L’histoire a bien suivi son cours depuis un mois et voilà que Rowan est maintenant officiellement sorti du bois comme étant l’agresseur du beau Roman. Coup de théâtre cependant, il revendique avoir agi seul ! Alors qu’on le voyait bien travailler pour son mentor Daniel Bryan, il s’est justement libéré de l’encadrement de ce dernier, d’un chokeslam retentissant, pour se lancer officiellement en tant que grand méchant solo du côté de Smackdown. Une histoire qui tourne donc finalement assez court… du fait qu’on voit assez mal Rowan battre Roman. La fin est proche.
L’autre match sans ceinture, n’en est pas moins dénué de tout tire, puisqu’il va couronner le tout nouveau Roi du Ring ! La finale du tournoi King of the Ring aura lieu ce dimanche et mettra aux prises Baron Corbin d’un côté et Chad Gable de l’autre. Le Baron a surmonté bien des obstacles côté RAW avec notamment une victoire en filou lors d’un Triple Threat ce lundi contre Ricochet et Samoa Joe. Côté Smackdown, c’est la folle ascension du revenant Chad Gable qui a enchaîne des succès sur Shelton Benjamin, Andrade et finalement Shane McMahon (remplaçant d’un Elias blessé). On a du mal à voir en Chad autre chose qu’un babyface construit pour la circonstance afin de donner une belle opposition au futur vainqueur Corbin, mais certains irréductibles pendent encore peut être le contraire !
Côté 205 Live, la « brand » violette nous envoie comme souvent ses meilleurs artificiers avec le toujours champion Drew Gulak, qui sera aux prises avec Humberto Carillo, étoile montante de l’émission, et Lince Dorado. Gulak adepte de la « no fly zone » face à deux catcheurs qui ont fait des airs leur terrain de jeu de prédilection, cela promet une opposition de style savoureuse, tant sur le fond que sur la forme.
Si on monte tranquillement dans la carte, on tombe ensuite sur le match pour les ceintures par équipe féminines avec le duo dynamique Alexa Bliss / Nikki Cross qui affrontera Fire & Desire, Mandy Rose et Sonya Deville. On ne peut pas dire qu’on ait eu énormément de construction. Les championnes n’ont pas réellement d’alignement, autre que le fait qu’elles attirent une certaine sympathie naturelle, tandis que les challengers proposent une opposition bien fade en l’état, la faute à un soin d’écriture proche du néant. Un match de remplissage s’il en est. Les plus optimistes pourront se réjouir de voir au moins la ceinture exposée (contrairement à l’époque IIconics), mais sur le fond, je ne vois pas vraiment la différence.

Les femmes vont jouer la carte Four Horsewomen ce week end avec un chassé croisé chargé d’histoire. Côté RAW, Becky Lynch défendra sa ceinture rouge contre la revenante Sasha Banks. Au sortir de Summerslam, la Boss de la WWE a fait son grand retour en venant dévoiler aussi bien une nouvelle attitude qu’une nouvelle couleur de cheveux. Tout de bleu coiffée, la voilà maintenant plus vicieuse que jamais et prête à reprendre son trône en haut de la chaine alimentaire de RAW.
Surtout que son éternelle copine Bayley a touché le graal entre temps du côté de Smackdown ! La championne affrontera Charlotte qui d’une part complète le quatuor historique de NXT, mais surtout d’autre part tentera de conquérir sa dixième couronne… Historique. On pourra néanmoins se dire qu’heureusement que cet enjeu existe, car cette affiche était un peu le parent pauvre en terme de construction et d’intensité. Il sera quoiqu’il arrive très intéressant de voir comment se dessinera la scène féminine après cette soirée.
On continue avec les ceintures secondaires en commençant avec le titre Intercontinental détenu par Shinsuke Nakamura. Le Japonais essaye desespérément de se refaire la cerise et la WWE semble diposer à l’aider avec ce règne de champion mais aussi ce rôle de manager attribué à Sami Zayn pour pallier le déficit de promo. Dites nous si cela fonctionne avec vous, mais de mon côté, son match contre le Miz dimanche ne m’enflamme pas des masses.
La ceinture US n’est pas foncièrement mieux lotie niveau écriture, mais on ne pourra pas reprocher à AJ Styles de ne pas tout faire pour porter ses couleurs haut et fort. Au top de sa forme et de sa verve depuis son « heel turn » contre Ricochet, le champion est étincelant au micro et entre les cordes avec ses copains retrouvés du Original Club (OC). Impliqué de près dans les histoires du Main Event à RAW, cela sauve clairement la copie du titre US qui se retrouve de facto sous les projecteurs aimantés par Styles. Son duel à venir contre Cedric Alexander bénéficie donc de cette belle exposition avec une construction minimale. A voir maintenant si ils vont tout casser dans le ring.

Les tag teams de Smackdown seront représentés par le New Day, leurs champions, et le Revival. Encore une fois, construction minimale ici pour des ceintures en mal de temps d’antenne. Nous n’avons aucun doute sur la qualité du match à venir, mais nous aimerions retrouver l’émulation propre à Smackdown de la scène tag team.
Surtout que le New Day existe quasi exclusivement au travers de Kofi Kingston ces derniers temps. Le champion WWE, qui défendra son bien pour la deuxième fois consécutive contre son rival Randy Orton, accapare pas mal de temps tous les mardis à nous raconter son duel historique contre la Vipère, au détriment d’une certaine façon de ses copains. Mais si on se concentre sur le positif, l’histoire est belle et pleine de symboles, avec notamment le dernier en date au Madison Square Garden ce mardi pour une redite du boom drop sur la table dans le public.

On termine par ce double Main Event du côté rouge, puisque les matchs pour les ceintures tag team de RAW et le titre Universel seront extrêmement liés ce dimanche. Braun Strowman et Seth Rollins vont avoir la lourde tache de défendre leurs titres par équipe contre le duo de fortune de Robert Roode et Dolph Ziggler; avant d’enchaîner sur un match les mettant aux prises tous les deux autour du championnat Universel.
Deux catcheurs impliqués dans deux matchs le même soir, l’un en équipe, l’autre en adversaires, à chaque fois pour des ceintures… Énormément de possibilités scénaristiques sont possibles avec cette mise en scène inédite. Vont-ils se trahir lors du match tag team et se coûter la victoire ? Si oui lequel des deux pressera la détente ? Est-ce que cela offrira un avantage décisif pour le titre Universel ? Ou alors la joueront ils sages jusqu’au bout contre Roode et Ziggler avant de s’entretuer en un contre un ?
Quoiqu’il advienne, ce sera sans doute un gros test pour Braun Strowman. Si Seth est plutôt rompu à l’exercice des matchs multiples, je ne sais pas si le choix de surcharger le monstre parmi les hommes est une solution très judicieuse. A voir comment ce dernier réagit, lui qui est plus ou moins dans l’antichambre du Main Event depuis un bon moment maintenant, à flirter avec le titre suprême sans jamais le toucher.
Enfin, on ne peut pas non plus exclure une intervention pour clore l’émission du Fiend… Ce dernier a donné clairement rendez-vous à l’un des deux à Hell in a Cell. Et pourquoi pas carrément aux deux en finissant sur un « no contest » et une image terrifiante du démoniaque Bray debout au milieu de victimes allongées… A suivre.

Comme à chaque fois, je profite de la fin de ce tour d’horizon pour à nouveau vous indiquer le module de vote !
Vous avez jusqu’à dimanche soir minuit pour voter, après il sera trop tard.
D’ici là on vous donne rendez vous avec notre préshow en audio avec la team Catch’Up ce week end (si tout se passe bien) ainsi que les reviews des épisodes de RAW et Smackdown de cette semaine si vous ne les avez pas déjà écoutées. Comme toujours, bon week end de catch à tous, bonnes vacances à tous ceux qui sont au repos et un super Summerslam !

“La violence n’est pas un moyen parmi d’autres d’atteindre la fin, mais le choix délibéré d’atteindre la fin par n’importe quel moyen.”
Albert Camus
L’été des cigales cuites par des températures extrêmes a laissé place à son frère de vent et de pluie. Les juillettistes ont juré sur un soleil omniprésent avant que les aoûtiens se plaignent désormais d’un climat digne de mon plat pays. Bref, personne n’est content. Sauf les suiveurs du show mineur de la WWE, branche jaune et noire qui poursuit son bout d’histoire avant un saut possible dans le grand bain télévisuel.
Cette fois, on mélange les feuilles d’érable, les caribous et les raptors pour se rendre à Toronto, lieu du dernier TakeOver. Une carte alléchante, proposant les prochaines stars de la WWE et/ou les « Next midcard » de RAW et Smackdown. Bah oui, la vie peut se révéler fort brutale lorsque l’on accepte de gagner un chèque à la hausse en réalisant le grand saut. Quoi que je dise brutal, et non horrible. N’est-ce pas Ethan ?

En ouverture de ce show en terre canadienne, le titre par équipe des Streets Profits est en jeu. Gagnant à l’issue d’un spectaculaire ladder match avec quatre équipes, le duo de fêtards semble dans les petits papiers des officiels qui leur offrent du temps backstage lors des shows majeurs. Une progression linéaire pour une équipe qui n’a pas hésité à mouiller sa tenue dans la promotion partenaire EVOLVE. Face à eux, les ex-ReDragon et désormais U-Era veulent devenir la première équipe triple détentrice de l’or en duo. Difficile de penser que le duo doit se montrer à un autre niveau, lorsque la division tag team de Raw et Smackdown patine régulièrement à obtenir de l’exposition.
Le match démarre doucement pour nous mener à un traditionnel passage de babyface en péril. Les U-Era maintiennent Dawkins loin de son partenaire en difficulté, ce qui n’empêche pas ce dernier de monter quelques tentatives de comeback. Montez Ford réalise une bonne prestation. Il est un superbe athlète, excellent vendeur de coup et capable de dynamiser une séquence par sa vitesse.

Au sortir de ce moment, le match s’emballe pour offrir de superbe séquence. O’Reilly et Fish sont des vétérans capables de répondre à toutes sortes de scénarios. Et ils sont également de fameux worker, dont les assauts apparaissent véritables. Les Profits ne lâchent rien, combinant autant que possible pour gagner petit à petit les joutes par équipes. Notons par exemple la séquence ponctuée d’un Knee Strike de Kyle O’Reilly, qu’Angelo Dawkins attrape tant bien que mal pour permettre à son partenaire d’accomplir un Doomsday Blockbuster. Un spot qui ne sort pas de nulle part, reflétant bien les styles des équipes et le déroulement du match. Ce sont bien les champions qui repartent avec leurs biens (modulo une possible erreur de tombé). Pour la suite, les Wargames de novembre devraient inviter U-Era à prester une troisième fois dans la cage d’acier.
Reste à savoir si les champions par équipe s’ajouteront à la fête d’une quelconque manière. Il n’en reste que la division par équipe avait connu un regain de forme ces derniers temps, avec différent challenger possible. Mais à ce jour, les challengers connaissent plusieurs défections : Oney Lorcan preste à 205 lives et Imperium règne sur NXT UK. Les forgottens sons sont également de la partie pour notre plus grand déplaisir. La division doit rapidement proposer de nouvelles têtes, ce qui semble effectivement en préparation dans les lives shows.
Après ce réjouissant opener, HHH et sa bande proposent un affrontement entre Io Shirai et Candice LeRae. A priori, c’est le moment idéal pour présenter un match de midcard dans un genre plus calme que le combat précédent. L’occasion également de présenter la « nouvelle » génie japonaise et son attitude heel.

Quelle foutue claque que ce combat. « On » a beau nous rabattre que Io Shirai est la meilleure lutteuse féminine du monde, voir la meilleure tout court, mais la voir à l’œuvre est incroyable. Son personnage heel agit tout en brutalité sur le fil d’un rasoir. Souvent à la limite, elle dévoile une partie de son moveset en s’adaptant à la résiliente américaine. Car Lerae ne démérite pas en proposant enfin ce personnage de babyface en péril qui lui réussissait tellement hors de la WWE. Elle finit par s’avouer vaincue dans une Koji Clutch modifiée impressionnante. S’il y a un match surprise ce soir, c’était bien celui-ci. Shirai se repositionne en direction du titre, pendant que Lerae subit une nouvelle défaite majeure.
Changement de format avec Matt Riddle. Le King of Bro est de sortie et il veut Killian Dain « right now ». Suivant le stéréotype des Irlandais bagarreurs made in WWE, le bourrin sort du bois pour échanger quelques choppes. Riddle prend doucement le dessus, avant un retournement de situation sous forme de stage diving qui offre la victoire psychologique à Dain. C’était court et suffisant, avec une manière différente d’aborder une rivalité. Le coup d’éclat de l’irlandais était bienvenu, démontrant qu’il est prêt à se foutre mal pour montrer qu’il est le plus fort (et que les agents de sécurité doivent le laisser tranquille, au risque de l’accompagner dans ses petites sauteries).

Moment coucou d’Austin Theory, actuel champion de l’EVOLVE. Il a également réalisé une promo post-Takeover, si vous avez envie de le revoir. Je me mouille : ce gamin de 22 ans dispose du « it » factor. Physique, micro et capacités techniques continuellement à la hausse. L’avenir lui appartient.
C’est le match triple menace qui suivra ces interludes. Velveteen Dream est accompagné de cheerleaders de l’équipe de basket local. Face à ses strasses et paillettes sont opposés la bestialité du bruiserweight et l’invisibilité la technicité de Roderick Strong.

Le match prend un moment à démarrer. Attaque en duo, passage à deux ou trois … malgré quelques efforts dans l’attitude de Dunne, les séquences se suivent un poil trop mécaniquement. Jusqu’à un superbe Coast-to-coast elbow drop du Dream qui réveille furieusement la foule. Les adversaires passent la seconde et le match monte d’un ton. Après un enchaînement de finish, l’incarnation moderne de Prince repart avec son titre.Le destin de la ceintureest floue à ce stade. Strong pourrait poursuivre la feud en argumentant autour du triple way. Shane Thorne, qui a fait son retour en solo, semble également se positionner dans la hiérarchie du roster.
Dans l’antichambre du main-event, c’est Shayna Baszler qui apparaît à son tour pour défendre son titre de championne de NXT. Mia Yim profite d’une entrée personnalisée et se prépare à poursuivre son plan implacable qui doit l’amener à la victoire. Les acolytes Duke et Shafyr sont hors d’état de nuire et la Coréenne n’hésite pas à user de stratagèmes vicieux pour pousser la championne dans ses retranchements. Ses assauts répétés sur les épaules et bras de Baszler doivent empêcher la championne d’utiliser sa redoutable soumission. Mais c’est mal connaitre la queen of spade qui bouleverse son arsenal pour soumettre Yim sur une Leg triangle shock.

Le scénario était intéressant, car différent de ce que propose habituellement la championne. Mais les lutteuses ont rempli la case peu enviable du match « calme » précédant un main event destiné à foutre le feu à la soirée. Difficile dès lors de s’enthousiasmer davantage si l’on n’apprécie pas les séquences au sol et actions tactiques des lutteuses. Heureusement, je ne suis pas de ceux-là et j’adore observer l’évolution de Shayna Baszler depuis ses débuts. Les producteurs l’ont placé dans toutes sortes de matchs d’où elle a su dévoiler son potentiel. Elle reste la championne incontestée et incontestable en gagnant seule ce dernier combat. Sa longueur de règne approche doucement le niveau fixé par Asuka. Reste que dans ce PPV, Io Shirai version « over 9000 » a clairement marqué son territoire en direction de l’or féminin.
Fin de soirée. Adam Cole « baybay » et Johnny «papy say heel for life » Gargano ont décidé de régler définitivement leur conflit. Et quelle meilleure manière de clore une rivalité en trois temps qu’un match aux triples règles ? Si l’idée fait écho à leur match au trois tombé, il s’agit ici d’inclure des armes et autres sympathiques stipulations au fur et à mesure des réjouissances. Et d’y aller pour près de 50 minutes de castagnes. Kazuchika Okada a certainement apprécié l’effort.
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La première partie renvoie aux précédents affrontements. Pas de complexité ici, juste du catch pur. Les adversaires se connaissent bien et la partition est au niveau d’un main event. Le finish sera plus surprenant : Cole narguant Gargano sur une chaise, il finit par se la prendre droit sur la poire. Un geste calculé par Johnny Wrestling, qui peut aborder la deuxième manche avec un avantage non négligeable. Car il s’agit désormais de remporter un street fight.
Sous la pression de l’ex-champion, Cole change de tactique. Il use de fuites et prises peu orthodoxes pour reprendre un court avantage. Au terme de séquences plus violentes, c’est Johnny Gargano qui remporte la deuxième manche par soumission avec sa GargaNo Escape. Là encore, l’usage des armes sert les acteurs en présence. La rivalité bénéficie de ces moyens pour développer un climax de fin de feud. C’est en ce sens qu’une cage descend pour clore l’affrontement. Mais il ne s’agit pas d’un vulgaire steel cage match : la cage est équipée d’armes et, surtout, elle est munie de barbelés. Les lutteurs vont monter d’un niveau dans la folie, avec deux spots particulièrement violents. Une cerise sur le gâteau pour les uns ou le verre de trop pour d’autres.

Outre la stipulation imposant ce passage obligatoire, cette surenchère m’a quelque peu perdu. J’ai adoré le scénario proposé à l’issue du premier acte. Il me rappelle un Daniel Bryan furieux qui n’avait pas hésité à se faire disqualifier dans un 2/3 falls face à Sheamus. Cette stratégie lui avait permis de prendre le contrôle rapide du deuxième tombé et de se positionner face à l’irlandais qui l’avait humilié à Wrestlemania. Ici, Johnny n’est pas un heel assumé (je te le jure, papy). Pire, Cole est généralement acclamé par le public. Son aura et ses gimmicks donnent envie de le supporter malgré ses coups fourrés. Réaliser un pari pareil repose en partie sur la capacité d’une foule à suivre un affrontement et à réagir en conséquence. Le public canadien ne s’y est pas trompé, sifflant d’abord Johnny, avant de l’acclamer devant la fourberie dévoilée du sosie de Franck Dubosc. Un bon acting des lutteurs qui ont œuvré à faire chavirer les spectateurs.
Et donc, à quoi sert cette troisième partie sinon à clore l’histoire par n’importe quel moyen ? Elle se détache nettement des deux premières manches et se perd dans l’histoire racontée jusque-là. Pas que ce soit mauvais. Prise individuellement, cette troisième stipulation pouvait se suffire. Mais c’était en quelque sorte inutile d’aller aussi loin après avoir proposé les trente premières minutes. À choisir, un last man standing aurait probablement pu apporter plus de dramaturgie à l’affrontement. Notons tout de même que la WWE est resté raccord : le « bloods and guts » n’a pas eu voix, tant les barbelés et les spots n’ont pas fait craindre une blessure débile. Adam Cole remporte le combat et trône fièrement au sommet de la pyramide de la division de développement.

À la sortie, ce Takeover remplit le carnet de commandes habituellement proposé. Les combats sont solides et profitent de plusieurs mois de préparation en amont. Les combats féminins se sont révélés comme des antithèses, entre un combat explosif et un autre plus méthodique. Les champions par équipe et le Dream vont dans une direction nouvelle. Restent deux personnages qui attirent un dernier regard. Tout d’abord, Adam Cole trône désormais tout en haut de la division. Avec un Matt Riddle occupé, il faut regarder vers les autres lutteurs individuels pour deviner ses prochains opposants. À cela s’ajoutent les rumeurs persistantes d’un show de deux heures sur la fox. Outre l’ex-champion, Adam Cole est l’incontestable tête d’affiche de la division qui permettrait d’attirer un minimum d’attention. La personne qui lui fera face devrait, selon toute logique, remplir quelques critères poussant le spectateur à regarder le show jaune. A mon sens, Damian Priest, KUSHIDA , Keith Lee ou une star du roster principal non identifiée disposent de quelques semaines pour postuler au rôle de challenger. Le gagnant du tournoi « Breakout »disposera également de la possibilité de se confronter au champion. L’affrontement entre Cameron Grimes ( Trevor Lee) et Jordan Myles ( ACH) s’est déroulé cette semaine … je vous laisse découvrir qui est le gagnant.
Enfin, le deuxième larron sur lequel porte mon regard est bien Johnny « Wrestling » Gargano. De début timide en équipe et à un tournoi cruiserweight, le natif de Cleveland semble toucher du doigt la fin d’un long parcours à NXT. Difficile de savoir ce qui lui arrivera tant il combine une série de facteurs objectifs positifs et négatifs. Il avait déjà réalisé quelques apparitions dans le roster principal, sans suite après la blessure de son acolyte. Ces interventions n’avaient pas non plus été suivies de grandes acclamations. Il est dans les petits papiers d’officiels et de légendes influentes. Mais ces dernières n’ont pas de véritables voix dans les deux roster principaux Il est une incarnation de babyface, mais ne dispose pas d’un physique comparable à Roman Reigns. Bref, le Johnny devra batailler dans la jungle du roster principal pour y faire son trou. Car rien n’est acquis lorsque l’on arrive de NXT. Byebye Johnny ?
